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Denis Villeneuve revient sur quatre moments marquants de sa carrière

C’est la semaine des hommages à Denis Villeneuve. En plus d’être honoré lors de la cérémonie des Gotham Awards lundi soir à New York, le réalisateur québécois recevra l’hommage Iris dimanche prochain lors du Gala Québec Cinéma, la grande fête du cinéma local. « C’est Noël avant l’heure ! » dit le cinéaste, qui a accepté de revenir avec La Revue sur quatre moments marquants de sa carrière.

On le croise au téléphone lundi matin, alors qu’il vient de donner une interview à CNN dans les studios new-yorkais de la chaîne. Denis Villeneuve a fait un déplacement dans la Grosse Pomme cette semaine pour assister au 34 lundi soire Cérémonie des Gotham Awards, l’un des premiers galas de la saison des prix du cinéma américain. Le directeur de Dune et Incendies recevra le « Director Tribute », un prix visant à souligner ses récents succès à Hollywood, mais aussi ses réalisations globales.

Dimanche, ce sera au tour du milieu du cinéma québécois de lui saluer en lui remettant le Prix Hommage Iris, célébrant ses 30 ans de carrière derrière la caméra.

« J’ai toujours été quelqu’un qui regardait vers l’avant, c’est donc un exercice unique pour moi de regarder en arrière pour analyser ma trajectoire », avoue le cinéaste québécois invité à revenir sur ses 30 ans de carrière.

« Je suis touché de voir que mon rêve, qui était de faire du cinéma et de devenir cinéaste, s’est réalisé. Je voulais vivre une vie dans le cinéma, et c’est ce que je fais. C’est quelque chose de profondément émouvant pour moi. Cela dit, je ne prends rien pour acquis. Je sais que le plus difficile pour un artiste, c’est de durer.

Le cinéaste de 57 ans se dit particulièrement touché d’être honoré par ses pairs québécois dimanche soir au Gala Québec Cinéma :

« Je me suis expatrié artistiquement, mais j’ai toujours gardé mes racines québécoises. Il y a une énergie et une créativité au Québec qui me nourrissent. Je me sens toujours québécois dans l’âme.»

Quatre moments marquants

Quelques jours avant de recevoir ce prix, Denis Villeneuve a accepté de revenir avec nous sur quatre périodes ou moments marquants de ses 30 années de carrière derrière la caméra.

1) Ses premiers pas dans la fiction

Après avoir réalisé un premier court métrage documentaire, ALIMENTATION DE GLACEen 1994, Denis Villeneuve se lance dans la fiction en tournant coup sur coup trois longs métrages de fiction : le film collectif Cosmos (1996), 32 août sur terre (1998) et Maelstrom (2000) :

«Il y a un point commun entre ces trois films, c’est le producteur Roger Frappier», souligne le cinéaste. Je voulais écrire de la fiction et c’est lui qui m’a ouvert la porte. Il a été pour moi un mentor en m’initiant au cinéma de fiction professionnel. C’est un grand ami et je lui dois beaucoup. Ma rencontre avec [le directeur photo] André Turpin a également joué un rôle important lors du tournage de ces films. Je dirais que cette période a été riche en apprentissage car j’ai appris à affiner mon regard. Je me cherchais en tant que cinéaste.

2) Une pause avec le cinéma

Après la sortie de Maelstromen 2000, Denis Villeneuve décide de faire une longue pause avec le cinéma pour revenir en force huit ans plus tard avec le court métrage Étage suivant, suivi du drame Polytechnique (2009) et Incendies (2010).

“Après Maelstrom, J’ai ressenti le besoin de faire une pause pour en apprendre davantage sur le métier, explique-t-il. J’avais l’impression d’avoir été un peu en avance dans mon parcours et que j’avais commencé à faire des films quand j’avais des lacunes en tant qu’artiste. J’ai donc appris la réalisation et l’écriture et de ce laboratoire sont nés deux longs métrages, Polytechnique et Incendies. Et pendant que j’attendais l’argent pour tourner ces deux films, l’offre de réaliser Cheminée suivanteJe suis arrivé comme un cadeau du ciel. Cela m’a permis de renouer avec le cinéma de manière ludique.

3) Ses débuts à Hollywood

Après la sortie deIncendiesqui lui ouvre les portes de l’étranger, Villeneuve est invité à réaliser un premier film hollywoodien, le thriller Prisonnierssorti en 2013.

«Prisonniers a été bien accueilli, puis les projets se sont accélérés. Les films Sicaire et Arrivée ont été financés en même - et ont été tournés très rapidement, c’était comme un élan cinématographique.

4) De Coureur de lame a Dune

Après la sortie de ArrivéeVilleneuve est devenu l’un des cinéastes les plus en vue d’Hollywood et se voit désormais proposer la réalisation de superproductions comme Coureur de lame 2049 et Dune.

«Coureur de lame 2049, c’était un projet très éducatif et stimulant qui m’a beaucoup appris. J’en suis ressorti vivant parce que je fais encore des films (rires). C’était spécial parce que je suivais les traces de quelqu’un d’autre et que je devais honorer le monde de Ridley Scott. [qui a réalisé le premier film de la franchise]. Verser Dunec’est totalement différent. C’est dans mon ADN. C’est un projet que j’ai initié, un film très personnel et pour lequel je me suis remis à l’écriture.

  • Le 26e édition du Gala Québec Cinéma sera présentée le 8 décembre en direct sur Noovo.
 
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