Ils auront besoin de soutien. Et pas seulement celle des téléspectateurs le soir de la finale du concours Miss France, le 14 décembre 2024 à Poitiers. Juchées sur des talons de dix centimètres, Marina Przadka, alias Miss Picardie 2024, et Louison Thevenin, Miss Champagne-Ardenne, ont failli vaciller plus d’une fois entre les rangs escarpés du vignoble d’Hautvillers ce dimanche.
Nous les encourageons à créer des binômes, à se soutenir pour les préparer au mieux. Ils auront déjà des repères et ils ne seront pas perdus » Maxime Schneider, délégué régional
En les voyant s’accrocher les uns aux autres dans les rangs, on comprend que le succès de cette dangereuse séance photo dépend autant de leur capacité à fédérer que de leurs chances de remporter la couronne.
Face au féminisme, un concours désireux de moderniser son image
Évitez de tomber, au propre comme au figuré, en développant un esprit de solidarité entre les participants. C’est l’une des nouvelles orientations proposées par le concours Miss France, soucieux de moderniser son image alors que les thématiques féministes ont envahi la société.
De la même façon” qui n’est plus seulement un concours de beauté mais un moyen pour les femmes de s’exprimer », dit Marina, la compétition nous permet de nous développer » un esprit de fraternité » selon Louison. Pas une seule fois le mot ” concurrent » nous ne parlons pas.
Conseils des “vétérans”
Ainsi, nos deux demoiselles se sont retrouvées lors d’un week-end d’intégration à Épernay en compagnie d’anciens lauréats dont elles ont sollicité les conseils. De la “ anciens combattants plaisantent-ils, un peu plus âgés qu’eux.
Au menu : visites de musées et de caves de champagne, spa, séance photo, nuitée et événements avec des partenaires. Les occasions sont nombreuses pour créer des liens entre les deux Miss. ” Savoir que nous pouvons nous soutenir sera un atout pour les semaines à venir » confirme Auboise, étudiant qui souhaite devenir avocat.
Entrepreneur originaire de Senlis (Oise), Marina ne dit pas autre chose : « CCe que nous vivrons est une expérience unique, qui sera très dense. Pouvoir compter sur un partenaire ne sera qu’avantageux. »
Dans leur déclaration, « fraternité », « aventure humaine » et « amitié » fonctionnant en boucles. A croire que Miss France ne serait plus une compétition, mais une grande colonie ? “ Non, nous sommes trente et j’espère ramener la couronne, répond Louison, une sportive habituée à la compétition. Mais aussi se faire des amis, ce sont des moments intenses qu’on espère vivre dans une ambiance sympa et je sais que ceux d’avant ont maintenu leurs liens. »
«Pas de crêpage»
« Nous les encourageons à se mettre en binôme, à se soutenir et à établir des liens pour mieux les préparer, révèle Maxime Schneider, délégué régional de Miss Picardie et Miss Champagne-Ardenne. Dans les semaines à venir, ils connaîtront déjà des visages, ils auront des repères et ils ne seront pas perdus. »
Dans sa phase nationale, la compétition peut être une grande machine” avec beaucoup de monde, un emploi du temps chargé », il faut résister tant physiquement que psychologiquement face à la pression. Sans parler des réseaux sociaux d’où émergent régulièrement les critiques les plus violentes, comme ce fut le cas pour Miss Champagne-Ardenne 2024.
« Il n’y a pas de réaction négative, sorride Noa Dutitre, Miss Champagne-Ardenne 2023. Il y en a qui sont là pour gagner, mais globalement l’idée c’est de pouvoir se faire plaisir. Et ça se passe mieux avec une bonne ambiance. »
Prochaine étape : week-end d’intégration avec les autres Miss des Hauts-de-France et du Grand Est, avant le grand voyage de toutes les Miss en Côte d’Ivoire le 17 novembre.
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