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Anne Montel plonge dans les secrets des maisons imaginaires

Après des métiers imaginaires et un ingénieux livre de recettes à base de restaurants imaginaires, Anne Montel explore des maisons imaginaires.

Derrière le rabat d’un objet du quotidien, d’un légume ou d’un coquillage, se cache des maisons pleines de détails. Avec une telle inventivité qu’on revient pour s’assurer de n’avoir rien raté.

C’est votre troisième livre dans la même collection. Quelle était votre intention avec « Les Maisons Imaginaires » ?

« J’ai voulu satisfaire et nourrir la curiosité des petits et des grands qui, comme je l’ai fait et comme je le fais encore, imaginent que de petits êtres habitent nos objets, se blottissant secrètement dans notre environnement quotidien.

« Concernant la prise en main du livre, j’aimais imaginer qu’il y aurait un côté sensoriel supplémentaire, une connexion tactile supplémentaire, une interaction qui permette au lecteur de s’impliquer davantage dans sa lecture. »

Ces maisons miniatures, bien qu’imaginaires, doivent néanmoins répondre à certaines exigences et ressembler à des habitations. Était-ce une condition préalable pour chaque maison ?

« Absolument, il fallait que, discrètement ou non, on puisse savoir depuis la vue extérieure de la maison que l’objet était habité. Fenêtre, cheminée, paillasson… Tout indice permettant d’identifier la maison était le bienvenu pour transformer n’importe quel objet en une maison accueillante. J’ai essayé d’assurer une certaine notion d’échelle assez réaliste, en utilisant des insectes, mollusques et autres amphibiens pour imaginer les habitants. »

La couverture des « Maisons Imaginaires » d’Anne Montel.
© (Petites éditions urbaines)

Chacun d’eux est accompagné d’un texte correspondant. Qu’est-ce qui est arrivé en premier ? Le texte ou la maison ?

« Je réalise à chaque fois l’image en premier, pour ne pas me restreindre dans le dessin et rester dans un esprit de liberté et de spontanéité lors de la création de la maison. Je préfère fonctionner ainsi, de la même manière que j’ai créé « Les Métiers Imaginaires » et que je créerai le prochain opus de la série. Concernant « Les Restaurants Imaginaires », deuxième livre de la collection réalisée en famille (avec Loïc Clément notamment), j’ai aussi d’abord créé les restaurants avant d’y associer les recettes. C’était une sorte d’exercice de style très agréable ! »

Quel était votre souhait le plus cher avec cette œuvre ? Attiser la curiosité des lecteurs ? Les inciter à contempler, à prendre le temps d’observer ?

«Quand j’étais un petit lecteur, les détails étaient ce que je préférais contempler dans les livres. La forme des meubles, les tableaux accrochés aux murs, les feuilles des arbres, la nourriture déposée dans les assiettes… Tout ce qui donne vie à une illustration.

Ces familles vivent dans des objets tous plus étonnants les uns que les autres.
© (Petites éditions urbaines)

« Ici, j’ai l’impression d’avoir condensé tout ce qui me plaisait dans les albums illustrés. J’espère que les lecteurs auront envie de prendre le temps d’examiner chaque page, de soulever plusieurs fois le rabat, de faire des liens entre plusieurs pages entre lesquelles j’ai créé un lien… C’est un livre qui demande de prendre le temps, j’aime beaucoup penser qu’il ne sera pas « consommé » en quelques minutes. »

Des histoires, des auteurs, des films ou autres vous ont-ils inspiré ?

« Je les cite souvent mais, à ce stade, est-ce que je rends vraiment un hommage très direct à l’œuvre de Loïc Jouannigot (« La Famille Passiflore ») et de Kazuo Iwamura (« La Famille Souris ») ? Pour moi, ce sont les maîtres absolus en matière de maisons sectionnelles, de petits habitants et de détails abondants ! J’avais aussi en tête « Arrietty », le dessin animé réalisé par le Studio Ghibli. »

« Les Maisons Imaginaires » d’Anne Montel, éditions Little Urban, livre à rabats de 48 pages, 16,90 €. Disponible à partir du 11 octobre.

 
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