Autant le dire tout de suite, ça ne va rajeunir personne, du moins pas ceux qui ont la cinquantaine ou la quarantaine. La dernière Macumba, située dans la zone commerciale d’Englos, près de Lille, fermera définitivement ses portes en février.
La fin d’une époque, et des souvenirs en pagaille pour quelques générations de fêtards qui ont découvert, sur les pistes de danse, que leurs nuits pouvaient être plus belles que leurs journées.
Une histoire de 1977 à 2015
Il n’y eut donc pas qu’un seul Macumba en France, celui de Neydens près de Saint-Julien-en-Genevois et de la frontière suisse, aura animé les vendredis et samedis soirs de milliers, et peut-être même de millions de personnes, depuis son ouverture en 1977 jusqu’à sa fermeture en 2015.
L’histoire raconte même que le fondateur Roger Crochet, lors d’un séjour aux Etats-Unis, aurait rencontré Franck Sinatra, créateur du concept Macumba, une immense salle ronde pour danser et organiser des spectacles. De retour en France, Roger Crochet vend ses salons de coiffure pour créer à Neydens la plus grande discothèque du pays.
-Le Macumba en flammes en 2005
Le bâtiment a été victime d’un incendie en 2005 qui l’a partiellement détruit. Et depuis sa fermeture en 2015, il ne reste aujourd’hui que des ruines.
On retiendra également que des scènes du film Le corps de mon ennemi avait été tourné dans une Macumba, ce film dans lequel François Leclercq incarné par Jean-Paul Belmondo, revient dans sa ville après avoir purgé une peine de sept ans de prison, pour un double meurtre qu’il n’a pas commis.
Et enfin, histoire de vous mettre le refrain en tête, rappelons que Jean-Pierre Mader en a fait un énorme succès. « A Macumba, elle danse tous les soirs… »