Après trois jours à ne parler que de lui, ou presque, les élites réunies à Davos pourront enfin interroger directement Donald Trump jeudi.
« Trump est un provocateur. Il adore être provocateur et beaucoup de gens à Davos s’ennuient de leur vie. Ce n’est pas ennuyeux. Donc vous savez, c’est assez excitant», a déclaré à l’AFP Graham Allison, professeur à l’université américaine de Harvard et habitué du Forum économique mondial en Suisse.
De tables rondes officielles en soirées, en passant par les minibus faisant la navette vers les villages voisins, le nouveau 47e président des Etats-Unis participe depuis lundi à de nombreuses conversations.
Il fera finalement une intervention par visioconférence à 17h
La séquence est prévue pour durer 45 minutes, et comprend une séance de questions-réponses avec de grands patrons dont la liste était encore en cours de finalisation mercredi soir.
Trump, lui-même un homme d’affaires qui a fait fortune dans l’immobilier, dirige l’Amérique comme s’il s’agissait d’une entreprise et veut « le meilleur bénéfice pour les États-Unis par tous les moyens possibles ». arriver», explique Julie Teigland, associée du cabinet EY, à l’AFP.
-« Il sait qu’il a besoin de partenaires commerciaux pour y parvenir. J’attends donc de lui qu’il envoie des messages dans ce sens.
Miles de Davos
Menaces de surtaxes douanières contre le Mexique, le Canada, l’Union européenne ou la Chine, retrait de l’Organisation mondiale de la santé ou de l’accord de Paris sur le climat, volonté affichée de « reprendre » le canal de Panama. .. Donald Trump a donné un avant-goût de ses intentions depuis son investiture lundi, qui coïncidait avec l’ouverture du rendez-vous annuel dans la station huppée des Alpes suisses.
Et les réactions n’ont pas tardé parmi les hauts responsables politiques présents en nombre à Davos cette semaine.
“Le protectionnisme ne mène nulle part et il n’y a pas de gagnant dans les guerres commerciales”, a affirmé le vice-premier ministre chinois Ding Xuexiang, tandis que le président panaméen José Raul Mulino a rappelé que le canal n’avait pas été “un cadeau” des États-Unis.
Le président ultralibéral argentin Javier Milei s’est pour sa part félicité de « l’âge d’or » que Trump promet aux États-Unis, « une lumière pour le monde entier », lors d’un événement organisé par Bloomberg en marge de la réunion du Conseil économique mondial. Forum à Davos.
Cet allié autoproclamé du président américain doit aussi prononcer un discours à Davos, mais en chair et en os, quelques heures avant lui jeudi.
(AFP)