Un ballet légendaire, mais une salle loin d’être pleine. mardi soir, Le Lac des Cygnesinterprété par le United European Ballet, a été présenté au Théâtre du Passage à Neuchâtel. Malgré sa renommée internationale, un tiers des places sont restées vides.
Quelques heures avant la représentation, Tamara Zetia n’a pas mâché ses mots et exprimé sa frustration face à des ventes de billets décevantes. Alors que ce ballet attire habituellement les foules ailleurs, selon la directrice de la production, à Neuchâtel, elle déplore que les ballets classiques n’attirent pas le public.
Elle ajoute que les billets au Théâtre du Passage sont généralement bon marché, entre 40 et 50 francs, ce qui décourage le public, habitué à ces prix, de payer les 85 francs demandés pour Le Lac des Cygnes.
Aucune baisse de prix prévue
Le directeur de production affirme qu’une baisse des prix est impensable. Elle dénonce le prix exorbitant de la location de la salle du Théâtre du Passage. « Ici, on perd de l’argent au jeu », ajoute-t-elle, expliquant que le tarif ne couvre même pas le loyer. Le manque de publicité pour l’émission n’a fait qu’empirer les choses, selon Tamara Zetia. Elle dénonce la priorité accordée aux productions locales par le théâtre.
-Coûts de gestion élevés
Face à ces critiques, Robert Bouvier, directeur du Théâtre du Passage, justifie les tarifs pratiqués par les frais liés à l’installation, au nettoyage et à la sécurité. Il se dit « choqué » par l’état de saleté laissé par le groupe, qui rend la présence de produits de nettoyage d’autant plus indispensable. Il précise qu’au moins neuf personnes sont nécessaires pour ces tâches. « La sécurité est primordiale, il est donc impossible de réduire ces charges », insiste-t-il.
Malgré une salle loin d’être pleine à Neuchâtel, l’engouement pour Le Lac des Cygnes est présent. Les prochaines représentations prévues en Autriche et en Allemagne sont déjà bien remplies. /lal