Les trotteurs de tête se sont entraînés dans des conditions climatiques sibériennes qu’ils ne retrouveront pas le week-end prochain à Vincennes, puisqu’une vague de douceur importante accompagnée de fortes pluies est annoncée. Sautant d’un boudeur à l’autre tout au long de la matinée, Mathieu Mottier n’a pas eu le temps de s’enrhumer.
Absent depuis son triomphe sur le Critérium Continental, Continue activement préparé sa participation au Prix d’Amérique. “Il avait déjà fait du bon travail sur la famille royale (ndlr, lignes droites situées au coeur de la forêt de Grosbois) Vendredi et j’y suis retourné ce lundi, pour trois manches assez intensives. Je l’ai trouvé très bien. Le cheval avait décompressé une dizaine de jours après sa dure course du 22 décembre, d’autant que nous avions cinq semaines devant nous avant le prochain objectif. Garder bref certes très frais, mais a besoin d’être stimulé au travail afin de donner le maximum en compétition. Si nous bénéficions d’un parcours favorable dimanche, je pense qu’il est capable de terminer troisième, quatrième ou cinquième.»
Dans le main event, le professionnel mayennais sera également au rendez-vous Fakir de Mahey, dont le dernier exercice de perfectionnement aura lieu mardi matin sur la plage de Cabourg, en compagnie de son ami Antoine Boutin. “Fakir est resté à Grosbois mais préfère la campagne où il y restera toute la semaine. Il adore aller travailler à la mer. Il est également en très bonne forme. Il a l’inconvénient de ne pas démarrer vite mais, s’il y a beaucoup de rythme dimanche, il finira bien. Une chose est sûre, il a beaucoup de dureté et ne calera pas.»
Un apéritif savoureux le samedi
Lors de cette matinée, Mathieu Mottier a également peaufiné la préparation de Partout et Londres en vue des prix Bold Eagle et Ourasi, les deux groupes que j’ai programmés samedi. Tous deux sont sortis ensemble, la première nommée avec son compagnon, Théo Thurmes, au sulky. “Ils ont travaillé très dur sur la famille royale. J’ai conservé les pieds de Partout la laissant coincée dans le Prix de Croix, ce qui ne l’a pas empêché de réaliser de bonnes performances. Elle s’y est mise et je le juge parfait. Si elle a remporté un semi-classique tête et corde, elle peut aussi attendre. Bref, elle sait tout faire et aura toute ma confiance dans ce groupe, même si Koctel du Dain ça s’annonce difficile à battre sur ce qu’il vient de réaliser. Quant à Londres, Ce n’était pas mal du tout à son retour. Elle se montrera très pointue lors de sa dernière apparition de la rencontre. Je vais le déferrer aux quatre pieds pour la première fois.»
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Hooker Berry et Hussar du Landret opérationnels
S’il s’effacera au profit de son fils Nicolas dans le Prix d’Amérique, Jean-Michel Bazire a pris plaisir à se charger de s’affûter Baie de pute Lundi matin, comme il en a l’habitude depuis le meeting 2019 – 2020, où il avait en ligne de mire le Critérium des Jeunes… »A son âge, il connaît la musique et on n’a plus besoin de le faire travailler autant que par le passé, d’autant qu’il vient de bien performer dans le Prix de Belgique, expliquer JMB Toujours au top mentalement, Talonneur est également très flexible, ce qui est ce qui compte le plus pour moi. Il retravaillera jeudi, avec un leader. Il affiche fraîcheur et sérénité.»
De son côté, Hussard de Landret avait travaillé dimanche matin à Grosbois. “Nous avons « envoyé » un peu. Mon cheval était vraiment souple et avait beaucoup d’envie, comments Benoît Robin. A part sauter « la Belgique », je n’ai rien changé dans sa préparation par rapport à l’hiver précédent. Le gros du travail est fait, il ne reste plus qu’à garder Hussard éveillé. Si le temps le permet, il s’entraînera à nouveau mercredi et vendredi. J’ai délibérément gardé la carte du ferrage de quatre pieds pour le grand jour. Il n’a plus joué dans cette configuration depuis neuf mois et cela lui confère un réel avantage par rapport au tacle avant. Son départ galopant vers Amérique 2024 est un geste malheureux, car il ne pose pas de problème particulier à la Volta. Cette fois, j’espère que nous n’avons aucun regret. Je veux que mon cheval puisse apporter sa valeur dans une course claire, et que le résultat soit ce qu’il devrait être.»