Après des mois de critiques acerbes envers le Canadien de Montréal, ses joueurs et ses partisans, Louis Morissette a finalement fait ce qu’on attendait de lui : il s’est excusé.
Ou du moins, il a essayé.
Cependant, ses excuses, présentées lors de son podcast Poire et Fromages’est vite transformé en malaise.
Remplis de « oui, mais », ils ressemblaient plus à une justification maladroite qu’à un véritable mea culpa.
Tout a commencé lorsque son collègue, Jean-Philippe Wauthier, a commencé à l’imiter.
« Les Canadiens, ils doivent « tanker ». Je pense qu’ils sont mauvais. Vous pensez qu’ils sont mauvais ? Il joue comme une merde. Je pense qu’ils ne sont pas bons.
Wauthier a ensuite rappelé que Morissette avait disparu des ondes parce qu’il avait tout simplement trop honte.
« Et puis les semaines ont passé. Peu de présence de Louis, absent. Les dernières vraies excuses que vous avez présentées remontent à Bye Bye 2008. C’était les dernières vraies excuses. Feutre.”
Tout le monde se souvient de Morissette, en 2008, au bord des larmes pour s’excuser de son controversé Bye Bye :
Louis Morissette, qui tentait laborieusement de s’excuser après des mois de critiques acerbes envers le Canadien de Montréal, a dû subir les moqueries cinglantes de son collègue.
Si Morissette espérait tourner la page, Wauthier ne l’a pas laissé s’en tirer aussi facilement, choisissant de rappeler sans pitié les déclarations passées de l’humoriste et son absence remarquée lorsque le CH commençait à briller.
Ces commentaires ont suscité les rires des autres participants, mais ont laissé Morissette visiblement mal à l’aise.
Ce n’était pas qu’une plaisanterie : c’était une manière directe de lui rappeler à quel point ses critiques avaient été répétitives, excessives et déconnectées de la réalité actuelle du Canadien.
En ramenant l’épisode de Bye Bye 2008, où Morissette avait dû s’excuser publiquement, en larmes, après l’une des plus grosses polémiques de l’histoire du Québec, Wauthier a souligné le manque d’authenticité dans les excuses actuelles de son collègue.
Le parallèle était clair : pour Wauthier, Morissette n’était pas vraiment désolé, mais plutôt acculé, le dos au mur, par la situation.
« Louis, où étais-tu quand Lane Hutson et Nick Suzuki te prouvaient le contraire ? Pourquoi attendre si longtemps ? »
Rappelons que Louis Morissette n’a cessé de narguer le CH, Lane Hutson et Nick Suzuki depuis des mois. Il a qualifié Hutson de « joueur bantam A » et a ouvertement douté de sa capacité à jouer dans la LNH :
« Lane Hutson est un solide défenseur numéro trois, mais vous le laissez sur le banc lorsque vous menez en troisième période. »
« S’il prend 15 à 20 livres, il va perdre sa rapidité et sa fluidité. Ce type va pagayer sur la glace. »
“Il a un tir Bantam A et il est si lent.”
Quant à Nick Suzuki, Morissette s’est montré encore plus dur :
« Suzuki est le pire capitaine de la LNH. Il n’a pas l’étoffe d’un leader. »
« Ce n’est pas un premier centre. Si le Canadien veut gagner un jour, il lui faudra trouver un 1A. Suzuki peut être un bon 1B, mais ce n’est pas l’homme de la situation. »
Ces déclarations, répétées dans plusieurs épisodes, avaient suscité l’indignation des fans et même de ses confrères, mais Morissette était resté ferme sur ses positions… jusqu’à présent.
Lors de son retour au micro après une longue absence, Morissette a enfin abordé le sujet.
-Mais ses excuses, loin d’être claires et sincères, étaient émaillées de détours, de justifications et de critiques voilées.
«Je dois dire que le Canadien m’impressionne. Le caractère dont cette équipe a fait preuve n’était vraiment pas là avant. Mais bon, je voulais qu’ils finissent derniers pour être repêchés haut. »
Une tentative d’admettre votre erreur ? Peut être. Mais chaque point positif qu’il soulevait semblait immédiatement dilué par un « oui, mais ».
« Lane Hutson… J’avais tort, je l’admets. Mais, pour vrai, il va finir par geler. Ce n’est pas durable. »
Sur Nick Suzuki, son ton n’a pratiquement pas changé, même s’il a concédé des progrès :
« Défensivement, je ne peux rien dire contre Suzuki maintenant. Il joue pour de vrai. Mais ce n’est toujours pas un premier centre. »
Ces propos, loin de calmer les critiques, n’ont fait qu’alimenter le feu.
Sur les réseaux sociaux, de nombreux fans ont pointé le manque de sincérité de son discours.
Mais le moment le plus marquant de l’épisode est sans doute l’intervention de Jean-Philippe Wauthier, qui n’a pas hésité à pointer du doigt les incohérences de Morissette.
« Cela ne ressemble pas à des excuses, Louis. Ce n’est pas une question de pouvoir ou de jugement. Il s’agit d’admettre que vous avez tort, point final. »
Wauthier, visiblement agacé par la façon dont Morissette tentait de minimiser son erreur, poursuit :
« Lane Hutson, Nick Suzuki… vous les avez plantés sans relâche. Et maintenant qu’ils brillent, on trouve encore le moyen de détourner le sujet. Ce n’est pas un mea culpa, c’est une justification maladroite. »
Malgré les efforts de Morissette pour reconnaître ses actes répréhensibles, le résultat final a laissé un goût amer.
Plutôt que de réparer sa relation avec les fans, ses excuses ont renforcé l’image d’un critique qui ne sait pas admettre ses erreurs sans chercher à sauver la face.
«J’espère qu’un jour ma femme m’aimera autant que les partisans du Canadien aiment leur équipe»il a plaisanté.
Une tentative d’humour perçue comme déplacée à une époque où la sincérité était attendue.
Sur les réseaux sociaux, les réactions ne se sont pas fait attendre. Si certains ont salué le courage de Morissette de se rétracter, la majorité a dénoncé des excuses qu’elle juge peu sincères.
« Cela ne semble pas bien. Morissette s’excuse, mais continue de critiquer. Cela ne veut pas dire admettre que vous aviez tort. »
« Jean-Philippe Wauthier l’a démoli, et il avait raison. Morissette est un spectacle pitoyable. »
« Si vous voulez vous excuser, faites-le pour de vrai. Sinon, ne dis rien. »
Louis Morissette a eu le mérite de revenir sur ses critiques, mais il l’a fait de manière maladroite et peu convaincante.
Son retour au micro, attendu par certains comme un moment de rédemption, s’est transformé en mal-être public où ses justifications ont éclipsé ses excuses.
Mieux vaut tard que jamais, dit-on. Mais dans le cas de Morissette, la manière de procéder compte autant que le moment choisi. Et cette fois, il n’a pas réussi à regagner la confiance des fans.
Pour Lane Hutson, Nick Suzuki et les Canadiens de Montréal, cette saga est désormais derrière eux. Ils continuent de prouver leur valeur sur la glace, loin des critiques et des doutes.
Quant à Louis Morissette, son mea culpa inconfortable restera pour rappeler que le hockey, tout comme la vie, finit toujours par récompenser ceux qui y croient vraiment.