l’Abbaye aux Dames, un écrin béni pour l’inspiration de l’UssaR

Sur le mur de la salle, derrière son clavier, un artisan a laissé sa marque, un nom gravé dans la pierre calcaire de l’Abbaye aux Dames. « Nous aussi, nous sommes dans une démarche artisanale », compare Emmanuel Trouvé, alias UssaR. Depuis lundi 13 janvier, le musicien s’est immergé dans ce cocon d’un autre siècle, et la démarche est « fructueuse ». « On se retrouvera avec quatre ou cinq pièces originales. Il y en a deux ou trois qui ressortent et que j’aime beaucoup. Je pense qu’il y a des choses qui vont rester”, sourit ce grand type, chapeau vissé sur la tête.


L’UssaR profite de l’Abbaye aux Dames, un lieu qui a « une âme »

Philippe Ménard / SO

Nous sommes mercredi 15 janvier. Jules Minck, à la guitare électrique, et Eliot Allegrini, au violoncelle, tentent d’apprivoiser une mélodie. Le violoniste Arthur Simonini, spécialiste des musiques de films, est attendu le lendemain. L’UssaR a choisi d’arriver à Saintes avec une page blanche, pour « capter l’immédiateté des choses, voir ce qui en sort, comme un jeu ». Le public pourra déguster ces titres tout juste sortis du four ce samedi 18 janvier, à 18 heures, lors d’un rendez-vous de fin de résidence, fenêtre de quarante minutes ouverte sur la création en cours.

Partenariats locaux

Le réalisateur, David Théodorides, est aux anges. « Nous avons lancé il y a trois ans un cycle, « Les Voix de l’abbaye ». L’idée n’est pas de se limiter au répertoire patrimonial, à la musique ancienne. Nous faisons un pas de côté. » L’année dernière, en partenariat avec Cristal Production, l’Abbaye aux Dames a accueilli Alexandra Hernandez, qui façonne les sons captés dans l’océan.


UssaR travaille à ajouter une guitare, un violon et un violoncelle à son répertoire.

Philippe Ménard / SO

Cette fois, David Théodoridès a étendu le pôle à un autre opérateur local, le festival Transe Atlantique. « J’apprécie beaucoup la directrice du festival, Raphaëlle Chovin. Elle a beaucoup de talent, d’énergie et de modestie. Je lui ai demandé de me proposer des artistes à soutenir, elle m’a rapidement envoyé cinq projets. J’ai choisi UssaR, qui a de beaux textes très évocateurs, une écriture qui laisse beaucoup de place à l’imagination. Sa musique est électro, un peu rock, mais il a voulu la confronter à des instruments acoustiques. Ici, cela avait du sens. »

« UssaR a de beaux textes très évocateurs, une écriture qui laisse beaucoup de place à l’imagination. Sa musique est électro, un peu rock, mais il a voulu la confronter à des instruments acoustiques. Ici, cela avait du sens. »

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De CharlElie à Mathlouthi

UssaR connaissait les lieux, il y dormait en 2023 lorsqu’il partageait l’affiche de la deuxième édition de Transe Atlantique avec Diane Tell. Il entretient la relation avec le chanteur québécois, « un amoureux de personne, un artiste extrêmement talentueux », qu’il a retrouvé samedi 14 décembre lors du « boum du Transe At » aux Magnolias.

Agé de 40 ans, il a longtemps accompagné d’autres, dans des registres très différents, Youssoupha, Kery James, CharlElie Couture et Emel Mathlouthi. « Je n’avais pas prévu de faire des chansons, c’est arrivé tout seul, en 2020, après le confinement », confie celui qui a choisi le nom des cavaliers de l’armée polonaise (sans le h) comme surnom. , car se rendre de cette manière, « c’est aller au front ».


Vincent Trouvé a tourné avec des artistes de renommée internationale dont Emel Mathlouthi.

Philippe Ménard / SO

Deux EP et un premier album, « Étendard », posent les jalons. Le prochain disque est prévu pour 2026, avec peut-être quelques notes qui auront vu le jour ici, et que l’on pourra en avant-première ce samedi 18 janvier.

 
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