Situé dans une ancienne halle en cuir de La Villette, dans le 19e arrondissement, ce nouveau club parisien dédié aux musiques électroniques organise ce vendredi sa soirée de lancement à guichets fermés. Un lieu de 3 000 m2, capable de rassembler 2 300 personnes.
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“J’ai hâte de voir à quoi ça ressemblera une fois plein, avec des styles musicaux différents, et une ambiance de fête», se réjouit Mathilde. Le clubber fait partie des quelques centaines d’invités venus assister à l’inauguration de Mia Mao, un nouveau club accessible depuis le canal de l’Ourcq, dans le parc de la Villette. “Le système audio est génial. Et le projet a le mérite d’aboutir, ce qui n’arrive pas tout le temps dans l’industrie.», réagit-elle, après cette soirée de pré-ouverture, organisée mercredi 15 janvier.
Disco, house, french touch, techno… Pour ce genre d’avant-première, DJ Alys LF est devenue la première artiste à mixer au sein du club. “Ça fait deux jours que je n’ai pas dormi, c’était beaucoup de pression mais c’est sympa», confie-t-elle.
Dans une ambiance industrielle de béton brut, le lieu s’étend sur 3 000 m2, avec 7 mètres de hauteur sous plafond, un bus anglais à impériale qui accueille les tatoueurs, une vaste mezzanine autour de la scène, ainsi qu’un grand espace extérieur.
Le lieu est géré par la même équipe que Glazart et Kilomètre25, deux clubs également situés à La Villette. Au sein du parc, on trouve déjà une multitude de salles, comme le Cabaret Sauvage ou le Trabendo. “J’ai connu Paris avec deux clubs… Aujourd’hui, c’est abondant. Il n’y a jamais eu autant d’endroits de qualité, sourit Arnaud Perrine, le co-fondateur de Mia Mao. Un lieu dédié aux musiques électroniques d’une telle capacité n’existait pas a priori dans la capitale.“
La reconversion de l’espace a nécessité deux ans de travaux, et un investissement de plus de 8 millions d’euros. “C’est un pari : l’ambition est d’ouvrir une place à la hauteur des autres capitales européennes, comme cela existe à Berlin ou à Londres. La musique électronique française est vraiment très connue et c’est normal qu’on puisse avoir une salle à la hauteur de notre culture.», précise Arnaud Perrine.
Pour entrer dans Mia Mao, il faut renoncer à prendre des photos ou des vidéos. Un petit autocollant est collé sur les téléphones du public. Une pratique inspirée des clubs berlinois, à une différence près : contrairement à des adresses comme le Berghain, le club parisien ne dispose pas de backrooms – des salles où il est possible d’avoir des relations sexuelles.
“Au Berghain, il faut conserver une certaine intimité avec les coulisses. Ce n’est pas notre sujet. À un moment donné, les gens ont juste besoin de pouvoir s’éteindre un peu, sans être collés à leur téléphone. Pour le public, pour les artistes et pour l’ambiance», estime Arnaud Perrine.
Selon les têtes d’affiche des différentes soirées, les billets coûteront entre 15 et 40 euros. Si l’inauguration s’est déroulée en petit groupe, la véritable soirée de lancement propose également un set de 4 heures signé Laurent Garnier. Selon l’équipe de Mia Mao, les 2 300 places ont disparu en moins de 10 minutes.