l’essentiel
L’ex-chroniqueur de cathode a fait briller la scène du « Bascala » hier, pour la première de deux soirées à guichets fermés.
« Bascala » fait salle comble pour les deux soirées Viktorovitch prévues mercredi et jeudi, qui auront rassemblé 1 600 personnes. Les productions « Bleu Citron », parfaits organisateurs de ce double événement, peuvent se contenter de l’apparition de Clément Viktorovitch. Le phénomène cathodique, également adoré des étudiants de Sciences-Po par où il est également passé, a su susciter l’enthousiasme à Toulouse, comme partout en France. Son « L’Art de ne pas dire », spectacle soigneusement construit sur deux ans, va au-delà des brillantes analyses sémiologiques chères à Clément Viktorovitch. Cette histoire d’un conseiller en communication subitement rejeté par un président dévoilant ainsi sa détestabilité, rappelle trop celui qui est comparé à Machiavel depuis une certaine année 2017.
Talent et élégance
Dans cet exercice de très haut style, où le jeu et l’humour interactif avec le public ont aussi leur place, Viktorovitch rappelle avant tout que les mots sont des armes qu’il faut savoir utiliser, ce que font exprès nos politiques. 24 heures sur 24. « L’Art de ne pas dire » prend un malin plaisir à démasquer, débusquer, voire confondre tous les « Tartuffes » qui nous gouvernent, ivres de pouvoir et de reconnaissance. Malgré tout, le spectacle ne tombe jamais dans la malice, ni même dans la caricature, Clément Viktorovitch ayant bien trop de talent, bien trop d’élégance, pour tomber dans des voies aussi faciles. Non, lui, jusqu’au bout, continue d’affirmer les vérités cachées de ces discours tantôt hystériques, tantôt démagogiques, la plupart du temps « vides » et « malhabiles »…
« L’art de ne pas dire » de Clément Viktorovitch, Le Bascala, ce jeudi 16 janvier, 20h30, complet.