une pétition pour sauver les mosaïques de Georges Brassens à la station Porte des Lilas

une pétition pour sauver les mosaïques de Georges Brassens à la station Porte des Lilas
une pétition pour sauver les mosaïques de Georges Brassens à la station Porte des Lilas

À la fin des années 1980, trois mosaïques rendant hommage à Georges Brassens et à sa chanson « Les Lilas » sont installées porte des Lilas, dans le 20e arrondissement de Paris. Ils pourraient disparaître en raison des risques sur l’étanchéité des murs de la station de métro.

Garder l’art dans le métro. Sylvain Oerlemans, président de l’association Racines du 93, n’est pas mécontent. Parallèlement à la rénovation de la ligne 11, trois mosaïques représentant Georges Brassens et des lilas pourraient disparaître au sein de la station de métro Porte des Lilas.

« La station a des problèmes d’infiltration par endroits. Une opération de réparation est en cours. Pour l’instant, seuls les carreaux blancs des murs ont été retirés. Les trois mosaïques subsistent. Mais ils sont en danger”, explique-t-il, ce jeudi 16 janvier, sur BFM Paris Île-de-.

À la fin des années 1980, trois mosaïques sont installées dans les cadres dorés habituellement dédiés à la publicité dans le métro. L’ensemble a été créé par les artistes Pepsy et Michel L’Huillier ainsi que leur fille Mathilde. Ils font tous les trois référence à la chanson Les Lilas par l’artiste français.

«On va mettre Brassens à la poubelle»

Dans une pétition lancée l’été dernier, Racines du 93 souligne à quel point ces œuvres “constituent un exemple rarissime de cette technique sur les murs du métro parisien, associée à la mémoire du chanteur et poète anarchiste”.

Michel L’Huillier, l’un des artistes à l’origine des mosaïques, a même protesté, auprès du Parisien, contre un éventuel retrait de celles-ci : “On va mettre M. Brassens à la poubelle !” Selon le mosaïste de 85 ans, « toute la station périt, sauf les mosaïques. Ils ont dû changer tout le reste de la faïence mais les mosaïques sont absolument intactes.

L’octogénaire, en discussions avec la RATP depuis 2023, a assuré au quotidien qu’il ne voulait pas “abandonner” et bloquait “moralement l’opération de destruction, par rapport à la mémoire de M. Brassens”. « En général, la RATP emmène l’œuvre à l’extérieur et la prend en photo puis installe les photographies à l’entrée du métro. Mais cela donne une présentation simpliste des choses”, a-t-il poursuivi, soulignant qu’il fallait laisser “un mois” à l’entreprise pour faire une autre proposition concernant la préservation des œuvres.

L’étanchéité de la station compromise ?

Dans une interview au Parisien, la RATP a affirmé qu’outre “le risque d’altération” des mosaïques, leur entretien “compromet significativement l’étanchéité de la station à cet endroit”.

“Très attachée au patrimoine du métro parisien, la RATP aurait souhaité, dans la mesure du possible, conserver ces fresques, mais les contraintes techniques liées à l’exploitation rendent leur conservation sur place impossible”, a-t-elle ajouté, avant de préciser être en contact avec Michel L’Huillier pour trouver des solutions afin de « préserver la mémoire de ce patrimoine ou imaginer une nouvelle intervention en hommage à Georges Brassens ».

Pour Sylvain Oerlemans, président de l’association Racines du 93, une des solutions pourrait être de procéder à “une infiltration d’une résine par des petits trous dans la voûte de la station”, afin de la rendre “étanche au maximum”. Entre-temps, sa pétition a déjà récolté près de 7 000 signatures.

Clement Boutin Journaliste BFMTV

 
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