“L’album parle beaucoup de mon frère Harri décédé d’une leucémie”, Jari Perche-Heinonen ex-EV rallume la flamme du rock avec son projet TALVI

“L’album parle beaucoup de mon frère Harri décédé d’une leucémie”, Jari Perche-Heinonen ex-EV rallume la flamme du rock avec son projet TALVI
“L’album parle beaucoup de mon frère Harri décédé d’une leucémie”, Jari Perche-Heinonen ex-EV rallume la flamme du rock avec son projet TALVI

Figure du rock nantais, Jari Perche-Heinonen, bassiste du mythique groupe EV, revient à ses premières amours, le rock, avec un nouveau projet baptisé TALVI et un premier album introspectif, Rouge Sang. Rencontrer…

Les essentiels du jour : notre sélection exclusive

Chaque jour, notre rédaction vous réserve la meilleure actualité régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en contact avec vos régions.

Télévisions utilise votre adresse email pour vous envoyer la newsletter « Les incontournables du jour : notre sélection exclusive ». Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien présent en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Tous ceux qui s’intéressent un tant soit peu à la scène rock nantaise connaissent le personnage. Un sacré personnage ! Jari Perche-Heinonen est à l’origine, avec son frère Harri, du groupe EV qui a bousculé la scène musicale d’ici et d’ailleurs entre 1981 et 2007 avec un rock celto-finlandais plutôt énergique.

Plus de 25 ans d’existence, cinq albums studio, deux albums live, des centaines de concerts en France et à l’étranger, une grande renommée et une tragédie intime pour Jari : la disparition de son frère Harri suite à une leucémie aiguë en 1997.

En 2007, fini le rock celto-finlandais, fini le rock lui-même, Jari enfile le costume de Jean-Claude Crystal qui s’autoproclame spécialiste des chanteurs morts ou disparus. Et d’interpréter sur scène les tubes de Claude François, Joe Dassin, les Rubettes et autres Johnny Hallyday dans un esprit de parodie joyeuse.

Avec Quartier Batignolles, autre projet, Jari revisite depuis lors la musette et la chanson française Aznavour to Piaf, via Bourvil, Brassens or even Gainsbourg.

Faire des reprises de variétés c’est bien, remettre la musette au goût du jour c’est bien – et ça fait vivre son homme – mais il manquait sérieusement un petit quelque chose à notre musicien qui a fini par la lancer il y a seulement quelques annéesquelques mois maintenant TALVI.

Pour en savoir un peu plus sur ce nouveau projet, nous avons visité le studio Arpège à Sorinières dans la région nantaise. Un son énorme et une énergie folle nous accueillent, le groupe multiplie les séances de répétitions pour les concerts à venir. Ne serait-ce pas justement cette énergie et ce gros son qui manquait à Jari ? C’est la première question que nous lui avons posée :

“Assez…”il accepte, tout en revendiquant une autre attente : “fzone de composition ! Les couvertures sont très belles. Je m’amuse à faire Quartier Batignolles et Jean-Claude Crystal, mais j’avais envie de créer et de composer… »

TALVI, c’est cinq lettres, un nom facile à retenir et un hommage à ton frère…

« C’est un mot finlandais qui signifie hiver. Dans cet album, dans les paroles, je parle beaucoup de mon frère qui était le batteur d’EV et mon frère est né un 21 décembre, le premier jour de l’hiver. Je l’ai donc appelé TALVI, un mot finlandais, mais qui se prononce facilement en français, même si on ne le comprend pas.

Si le groupe n’a aucun concert à son actif pour le moment, il possède déjà un album, baptisé Rouge a chantéonze titres rock, très rock, avec une touche métal et quelques touches celtiques. On entend notamment du bombardement sur plusieurs morceaux.

« C’est un clin d’œil à EV. J’ai découvert cette musique grâce à notre guitariste de l’époque, Gweltaz, qui parlait breton et cela m’a beaucoup marqué. Dans les albums d’EV, nous avions beaucoup d’invités du monde traditionnel. J’avais aussi envie d’en inclure dans des chansons qui ne sont pas celtiques, mais on peut très bien mélanger la bombarde avec des morceaux rock.




durée de la vidéo : 00h04mn41s

Interview Jari du groupe TALVI


©France Télévisions

Du finnois au français : une nouvelle signature

Contrairement au répertoire d’EV, chanté principalement en breton et en finnois, TALVI accorde une large place aux paroles en français avec des thèmes forts comme la mort, la séparation, l’absence… Jari nous parle du titre. Où vas-tu?

« L’album parle beaucoup de mon frère Harri, décédé d’une leucémie en 1997. Et « Où vas-tu ? »… Où vas-tu une fois mort ? Où allons-nous ? Est-il là ? Quelques jours après sa mort, je me souviens, c’est comme si je le voyais passer dans le jardin… Il s’agit de ça, de l’image des personnes disparues qui le sont. toujours là, qui viendront sans doute nous dire au revoir ».

Une seule chanson de l’album n’est pas en français. Il s’agit de A chanté ce qui nous amène une nouvelle fois à ce frère décédé en déclinant le mot titre en plusieurs langues. Une nouvelle notion ?

« J’avais souvent ce mot en tête. Et puis, je l’ai dit en finnois, verta, en français, en breton, je me suis dit que ça serait sympa de le dire dans d’autres langues aussi. Écoute, je ne sais pas si j’ai créé un concept, mais je l’ai trouvé sympa dans cette chanson. « Le côté international… ».

Côté influences, Jari est resté sur son chemin…

« Ce seront, je pense, les mêmes influences que lorsque j’avais 18 ou 20 ans. J’ai vraiment aimé les Beatles et les Stones. Et puis, beaucoup de new wave, de rock, de métal aussi. Voilà, grosso modo, pour faire simple, j’ai écouté pas mal de trucs comme Depeche Mode, Cure, et des trucs plus pointus comme Opposition, Echo & The Bunnymen, Lotus Eaters… »

Puisque nous sommes encore dans une période de vœuxnous lui avons demandé ce que nous devrions lui souhaiter pour 2025…

« Des concerts, des concerts, des concerts. Retrouver le public, retrouver aussi les anciens qui nous suivaient à l’époque d’EV, avec qui je suis toujours en contact. On répète pour ça, justement, avec mes petits champions, Mathieu à la guitare, Ludo à la guitare aussi, Pierre-Yves à la batterie”.

En attendant de les retrouver sur scène, l’album Rouge sang est déjà disponible à l’achat sur le compte Facebook de Jari mais également en téléchargement sur BandCamp et bientôt sur les plateformes de streaming habituelles.

Ce sont de bons moments. Vous vous sentez comme les Beatles.

Sur la pochette du CD ainsi que dans les pages du livret, dessiné par Anne Jourdain, “un ami de longue date”, nous dit Jari, Les fans de véhicules électriques retrouveront une silhouette familière…

« Sur les toutes premières affiches 45 et les premières affiches EV des années 80, on avait un petit logo, un personnage vu de dos avec un anorak, une paire de jumelles, un aventurier, un explorateur. Et j’ai toujours aimé ce logo qui était très new wave, très mystérieux. Nous avons adapté ce personnage pour le mettre un peu à jour, pour lui donner un côté post-apocalyptique, plus actuel. ans EV ».

Justement, ces années EV, quel est LE souvenir qu’il garde définitivement avec lui ?

« Cela reste des voyages à l’étranger, même si on ne joue pas dans les stades. Mais jouer à l’étranger, c’est quand même quelque chose. Enfin, les pays voisins, la Belgique, la Suisse, mais nous sommes aussi allés en Finlande, en Hongrie, souvent au Pays de Galles. Donc, c’est du bon temps. Vous vous sentez comme les Beatles.


TALVI : la pochette de l’album

© Anne Jourdain

Plus d’informations sur TALVI ici

Trouvez-nous sur nos réseaux sociaux et sur france.tv

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Trois questions à Sandrine Bonnaire qui joue “L’amante Anglaise” au théâtre d’après le roman de Marguerite Duras
NEXT En France, un jeune public de plus en plus accro aux plateformes de streaming