descendant d’Edmond Rostand, son petit-neveu Charles est venu honorer sa mémoire à Cambo-les-Bains

descendant d’Edmond Rostand, son petit-neveu Charles est venu honorer sa mémoire à Cambo-les-Bains
descendant d’Edmond Rostand, son petit-neveu Charles est venu honorer sa mémoire à Cambo-les-Bains

«Pour la première fois depuis 30 ans, nous avons la chance d’avoir un Rostand à Rostand», déclare Robert Poulou, adjoint au maire de Cambo-les-Bains, chargé de la Culture et président des Amis d’Arnaga.

Le dernier de la ligne Rostand passant par la Villa Camboarde ? C’est Jean, le fils, qui est décédé en 1977. Mais c’était avant ce lundi 13 janvier et l’arrivée de Charles, le petit-neveu, qui a raconté le passé du poète et écrivain, lors d’une conférence, suivie par près de 80 personnes. des gens dans l’orangerie.

« C’est la première fois que j’accepte de me livrer à cet exercice de vanité familiale », glisse malicieusement le septuagénaire. Avec Robert Poulou, nous nous sommes rapprochés il y a deux ans, au moment de l’inauguration du buste d’Edmond Rostand dans le 17e arrondissement de Paris (NDLR : placé en face de celui de Sarah Bernhardt) et nous sommes tombés sous le charme d’un accord pour organiser cette événement. »

Près de 50 porteurs du nom

Après avoir découvert « les coulisses, les cuisines notamment », il a esquissé – pendant une demi-heure – les origines de cette dynastie italienne, avant d’aborder le parcours d’Edmond Rostand. Une histoire entrecoupée de poèmes et de notes dictées par ses amis.


Charles Rostand, descendant d’Edmond Rostand, à la Villa Arnaga.

Émilie Drouinaud / “South West”

« Entretenir ces souvenirs ? C’est une sorte de devoir moral, assure-t-il. Je le fais avec plaisir. Je suis fier de ce nom de famille. Nous avons à cœur de perpétuer nos gloires familiales. Il existe une cinquantaine de porteurs de ce nom en . »

Entretenir sa mémoire est l’un des principaux objectifs de l’association Les Amis d’Arnaga et Edmond Rostand. Cette dernière entend également valoriser son travail en organisant des rencontres, des sorties, des concerts et des conférences. Elle souhaite également contribuer au rayonnement de son pays d’origine au Pays Basque. « Je comprends pourquoi, après ses séjours à Luchon, il s’est installé ici », s’exclame Charles Rostand. Le cadre est vraiment somptueux. »

« Cyrano » mais pas que

Membre du conseil d’administration de la structure Labourdine, qui compte près de 140 membres (contre 400 il y a dix ans), Pierre-Alexandre Carré incarne la relève. « Normalement, je suis le plus jeune de l’association », glisse le correspondant de « Sud Ouest ». Je me limite à donner mon avis sur nos différentes activités. Je crois qu’il faut vraiment préserver ce patrimoine. Cet endroit a une âme, il faut y venir avec respect. L’année dernière, il y a eu plus de 87 000 visiteurs. Les trois représentations estivales ont tout de même attiré un nombre important de spectateurs, jusqu’à 800 pour la représentation finale. »

« C’est un éclair dans une famille, il n’y en aura pas d’autre. »

“Pour ceux qui aiment lire ou écrire, il faut vraiment regarder le patrimoine littéraire de Rostand et ce qu’il peut apporter à l’avenir”, ajoute Pierre-Alexandre Carré, qui estime que l’homme de lettres n’est pas suffisamment mis en valeur dans les programmes scolaires. .

Écrit en 1935 et introuvable depuis les années 1950, le livre de Rosemonde Gérard, entièrement dédié à son mari, a été réédité par l’association. « Nous avons vraiment travaillé dur avec Kilika, qui nous a guidés, poursuit-il. Nous avons passé un après-midi à fouiller dans le fond photographique pour découvrir ce que nous pourrions ajouter aux centaines de pages. Cet ouvrage décrit, en quelques anecdotes, l’homme et l’artiste qu’il fut avant, pendant et après « Cyrano de Bergerac ». »

« Torturé et en même temps brillant »

Pour conclure, des images privées et inédites d’Edmond Rostand, capturées au vol par l’acteur et dramaturge Sacha Guitry, ont été projetées. «Je connaissais ces vidéos, contrairement à celles de Sarah Bernhardt, à Belle-Île-en-Mer», explique Charles Rostand. Que ce soit elle ou Coquelin, il avait des amis qui le soutenaient. Cela le propulsait, le stimulait. Son talent était exceptionnel. Il était très compliqué, torturé, dépressif et en même temps brillant. C’est triste qu’il soit mort si jeune à cause de la grippe espagnole (NDLR : à 50 ans, en 1918). C’est un éclair dans une famille, il n’y en aura pas d’autre. »


La conservatrice du Musée d’Arnaga, Stéphanie Dudézert, a rencontré Charles Rostand et Robert Poulou, président de l’association Les Amis d’Arnaga et adjoint au maire de Cambo-les-Bains, chargé de la culture.

Émilie Drouinaud / “South West”

Un commissaire plein de projets
Arrivée en septembre 2024, après une décennie au musée gallo-romain de Lyon, la nouvelle conservatrice du musée Arnaga Stéphanie Dudézert a été présentée à l’assemblée. « Quand on vient d’une grande métropole et qu’on arrive à Cambo, on se retrouve dans un cocon humain. C’est très agréable de travailler dans ces conditions. Pour Arnaga, 2025 sera une année importante. Toutes les équipes sont mobilisées. Nous mettons en œuvre un certain nombre de projets. Nous allons renouveler le parcours permanent, l’actualiser, faire tourner les collections. Dès le mois d’avril, nous montrerons des pièces inédites. » « Elle veut donner une direction à ce bâtiment », soutient Pierre-Alexandre Carré. « Elle est extrêmement dynamique », ajoute à son tour Charles Rostand.

 
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