le biopic de Maria Callas, le road movie de Jesse Eisenberg… Cinq à découvrir en avant-première

Du 22 au 28 janvier, les « Télérama » préférés de 2024 seront projetés dans 470 salles en . Au programme également : cinq longs métrages dont la sortie est prévue cette année.

Par Le Service Cinéma

Publié le 10 janvier 2025 à 14h55

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«Maria», de Pablo Larraín

Angelina Jolie et Haluk Bilginer dans « Maria », de Pablo Larraín. FilmNation Entertainment – ​​Fabula Productions – L’Appartement – ​​Komplizen Films

Après Jackie Kennedy (Jackie, avec Natalie Portman) et Lady Di (Spencer, avec Kristen Stewart), le cinéaste chilien raconte l’histoire d’une autre icône du XXe siècle meurtrie par la vie et les hommes dans un biopic tout sauf classique. Maria Callas (1923-1977) est saisie durant les derniers jours de sa vie à Paris, lorsque la chanteuse légendaire se souvient de son histoire d’amour avec le milliardaire Onassis (parti pour épouser… Jackie Kennedy) et cherche désespérément à retrouver sa voix abîmée.

A travers les mouvements de caméra captivants dans l’immense appartement de l’avenue Georges-Mandel, le luxe incroyable de la direction artistique, l’utilisation d’airs sublimes de Puccini, Verdi et Bellini, Pablo Larraín raconte la tragédie poignante d’une femme incapable de panser ses blessures intimes. à travers son art. Et offre à Angelina Jolie, qui incarne Callas autant en diva qu’en petite fille perdue, son plus beau rôle. —Samuel Douhaire

Marie sera notamment présenté en séance spéciale le dimanche 26 janvier à 16h au cinéma Le Balzac, à Paris 8ᵉ. La projection sera suivie d’une rencontre avec Pablo Larraín retransmise en direct dans certains théâtres d’art et d’essai de la région.

«Une vraie douleur», de Jesse Eisenberg

Kurt Egyiawan, Will Sharpe, Kieran Culkin et Jesse Eisenberg dans « A Real Pain », de Jesse Eisenberg.

Kurt Egyiawan, Will Sharpe, Kieran Culkin et Jesse Eisenberg dans « A Real Pain », de Jesse Eisenberg. Fruit Tree Media – Studios thématiques – Émotions extrêmes

Ils s’étaient un peu perdus de vue, ils se retrouvent pour un voyage insolite au pays de la mémoire. David, l’introverti faussement calme, et Benji, son cousin charismatique, colérique, colérique, quittent New York pour la Pologne, en hommage à leur défunte grand-mère juive, autrefois partie en exil pour fuir les nazis. Les voilà embarqués dans une sorte de visite organisée, sur les traces de cette page noire de l’histoire du pays, de monument en camp de concentration, en compagnie d’une petite bande de « touristes », hétéroclite et attachante…

L’excellent Jesse Eisenberg (Le Réseau Social, Café Society), dont le deuxième long métrage en tant que réalisateur – et scénariste – incarne un David subtil et touchant, face à Kieran Culkin (la série Succession), l’extraordinaire Benji, dans un road movie initiatique intelligent et délicat. Où les grands traumatismes d’hier se mêlent avec une infinie subtilité aux craquements et douleurs intimes du présent. Cécile Mury

« L’attachement », de Carine Tardieu

Valeria Bruni Tedeschi sans

Valeria Bruni Tedeschi sans

Valeria Bruni Tedeschi sans « L’attachement », de Carine Tardieu. Karé Productions – France 2 Cinéma – UMedia

Sandra (Valeria Bruni Tedeschi), la cinquantaine, aime vivre seule. Après les visites de son amant, elle dit « Allez, à jeudi prochain », et ferme la porte avec un sourire. Elle n’a pas eu d’enfants, elle travaille dans une librairie féministe, bref, il lui suffit d’un chat pour compléter le cliché. Mais son indépendance, sa tranquillité, tout ça, Elliot ne se soucie pas de l’année 40, car il a 6 ans et il traverse un immense chagrin. Alors, quand il a compris, le gamin fait appel à ce voisin d’à côté un peu dépassé. Son beau-père, Alex (Pio Marmaï), l’imite, à tel point que, petit à petit, Sandra s’attache à cette famille en pleine reconstitution…

Une naissance, une mort : d’emblée, le nouveau long-métrage de Carine Tardieu (Les jeunes amants) frappe le coeur. Adapté d’un roman d’Alice Ferney, il raconte, à travers un récit elliptique s’étalant sur plus ou moins deux ans, la naissance de sentiments imprévus, changeants, parfois indéfinissables, entre des personnages finement écrits et interprétés. Autour d’une Valeria Bruni Tedeschi aussi sobre qu’émouvante, la cinéaste dirige sa troupe – Pio Marmaï, Vimala Pons, Catherine Mouchet et Raphaël Quenard – avec un art consommé de la douceur. Bon mélodrame, belles larmes. —Marie Sauvion

Pièce jointe sera notamment présenté en séance spéciale jeudi 23 janvier à 20h au cinéma Le Balzac à Paris 8ᵉ. La projection sera suivie d’une rencontre avec Valeria Bruni Tedeschi, Pio Marmaï et Carine Tardieu retransmise en direct dans certains cinémas art et essai de la région.

“La Pampa”, d’Antoine Chevrollier

Sayyid El Alami, Florence Janas and Amaury Foucher in “La Pampa”, by Antoine Chevrollier.

Sayyid El Alami, Florence Janas and Amaury Foucher in “La Pampa”, by Antoine Chevrollier.

Sayyid El Alami, Florence Janas and Amaury Foucher in “La Pampa”, by Antoine Chevrollier. Agat Films

Contre toute attente, la « pampa » n’est pas argentine, mais angevine. Deux adolescents, quasi-voisins et amis de toujours, font du motocross là-bas aux portes de leur village, entraînés très sérieusement par des hommes du coin. Les deux garçons sont pleins de joie et d’action, ne sachant pas vraiment s’ils ont choisi ce loisir envahissant. Ils ignorent aussi ce qui les différencie, au-delà de leur étroite complicité. Un jour, un secret révélé change la donne, puis tout fait exploser…

L’auteur de ce premier long métrage, Antoine Chevrollier, a signé la série Oussékine et, auparavant, a réalisé plusieurs épisodes de Bureau des Légendes et de Baron Noir. Il apporte aujourd’hui un nouveau souffle au cinéma français, tant par sa maîtrise d’une histoire complexe et imprévisible que par un regard aiguisé sur la société. Évoquant la masculinité toxique, l’homophobie, la jeunesse et les conflits générationnels, ce film bouillant, à l’interprétation intense, ne cesse de surprendre et d’émouvoir profondément. —Louis Guichard

La Pampa sera notamment présenté en séance spéciale le mercredi 22 janvier à 20h au cinéma Le Balzac à Paris 8ᵉ. La projection sera suivie d’une rencontre avec Antoine Chevrollier et les comédiens Sayyid El Alami, Amaury Foucher, Léonie Dahan-Lamort et Artus, rencontre retransmise en direct dans certains théâtres d’art et d’essai de la région.

« Mon gâteau préféré », par Maryam Moghadam et Behtash Sanaeeha

Lilly Farhadpour et Esmail Mehrabi dans « My Favorite Cake », de Maryam Moghadam et Behtash Sanaeeha.

Lilly Farhadpour et Esmail Mehrabi dans « My Favorite Cake », de Maryam Moghadam et Behtash Sanaeeha.

Lilly Farhadpour et Esmail Mehrabi dans « My Favorite Cake », de Maryam Moghadam et Behtash Sanaeeha. Filmsazan Javan – Caractères Productions – Hobab – Watchmen Productions

Ce film iranien fait l’effet d’une rencontre étonnante. C’est le portrait de Mahin, une veuve septuagénaire qui vit à Téhéran, dort mal, cuisine pour ses vieux amis et se traîne avec une lassitude comique. Cette petite vie a tellement de charme qu’elle semble bien loin de l’Iran, où les mouvements de protestation des femmes sont durement réprimés. Mais Mahin est assez âgée pour avoir connu son pays avant qu’il ne devienne une république islamique et la nostalgie de la liberté lui donne l’audace d’une aventurière qui part chercher l’amour dans un bar pour seniors…

On va de surprise en surprise dans cette comédie qui, à l’image de son héroïne, allie bonhomie et courage. Doué pour jouer avec des situations où l’observation fine alimente l’humour, le duo réalisateur-réalisateur sait aussi décrire un présent plus sombre et donne à ce film joyeux une résonance profonde. — Frédéric Strauss

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Télérama Cinema Festival 2025

Du 22 au 28 janvier, Télérama vous propose de (re)voir les meilleurs films de 2024, ainsi que cinq films en avant-première, pour 4 euros.


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