en 2024, les cinémas de la ville s’en sortent bien

en 2024, les cinémas de la ville s’en sortent bien
en 2024, les cinémas de la ville s’en sortent bien

C’est l’exception culturelle française. Après les années difficiles marquées par la pandémie et ses conséquences, le cinéma connaît un regain d’intérêt partout en . La métropole paloise n’échappe pas à cette dynamique à contre-courant du marché mondial.

« Je remercie Pathé Distribution, car avec « Les Trois Mousquetaires » et « Le Comte de Monte-Cristo », nous avons eu la chance de bénéficier d’un cinéma français qui attire en masse là où dominait auparavant le marché américain », apprécie Rémi Delassus, le réalisateur de le CGR Saint-Louis, à Pau, saluant la performance du film porté par Pierre Niney, qui s’est hissé en tête du classement cinéma.

A Méliès, l’année a été marquée par le succès inattendu d’« Emilia Perez », une comédie musicale française audacieuse abordant le thème complexe de la transidentité mâtiné d’intrigues de gangs. Des films internationaux, comme le film italien Il y a encore demain et le film iranien « Les graines du figuier sauvage », ont également su capter l’attention du public en début et en fin d’année, malgré un été plus difficile en termes de propositions de cinéma d’art et d’essai.

Quant à CGR Lescar, il a capitalisé sur des succès grand public comme « Un Petit Truc en Plus », sorti lors du festival du cinéma, ou encore « Cokarico », « Vaina 2 » et « L’Amour Ouf », qui ont séduit un public familial et intergénérationnel. .

Des stratégies adaptées à chaque public

Les cinémas palois se distinguent par des stratégies complémentaires visant à élargir leur audience. Le Méliès a par exemple réalisé une performance remarquable malgré l’absence de certains succès grand public comme « Un petit truc en plus » ou « L’Amour ouf » au cinéma. Quant au film « Le Comte de Monte-Cristo », il n’a été diffusé que la quatrième semaine, réduisant ainsi son impact potentiel. «Nous avons quand même réussi à augmenter notre fréquentation et à bien faire», se réjouit Philippe Coquillaud, le directeur de Méliès.

Ce dernier vise à briser les clichés en déconstruisant l’image d’un cinéma d’art et d’essai perçu comme élitiste et réservé à un public restreint. En proposant des prix attractifs et des initiatives comme les ciné-clubs, elle s’efforce de rendre le cinéma d’auteur accessible et attractif aux jeunes générations, une démarche renforcée par une programmation particulièrement attractive cette année.

« Rien ne remplace l’impact d’un commentaire ou d’un synopsis pour susciter l’envie de voir un film »

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Le CGR Saint-Louis, au positionnement plus hybride, mélange depuis plusieurs années blockbusters et films d’art et d’essai. Son offre variée, accompagnée de cycles mensuels de conférences et d’événements destinés à un public plus jeune, séduit un public plus varié. Le réalisateur affiche également une ambition de donner une seconde vie à certaines œuvres d’art et essai après leur lancement au Méliès, comme en témoigne la diffusion en différé de films comme « Les Graines du Figuier Sauvage » ou « Emilia Perez ». Cette démarche prolonge leur visibilité tout en contribuant à la richesse de l’offre cinématographique paloise.

Le cinéma entend également profiter de sa situation géographique, notamment lors des périodes de forte affluence en ville, comme les vacances de Noël. Selon le réalisateur, « rien ne remplace l’impact d’un commentaire ou d’un synopsis pour susciter l’envie de voir un film ». Les événements en centre-ville jouent un rôle clé pour attirer le public, et la différence est évidente au niveau de la fréquentation.

Des perspectives prometteuses pour 2025

Les autres CGR privilégient un large public en se concentrant sur les blockbusters. Si l’université CGR de Pau attend mi-janvier pour dresser un premier bilan à l’horizon 2024, sa cousine de Lescar y voit déjà plus clair. Le complexe mise sur les films destinés au jeune public pour attirer les familles dont les sorties programmées ont permis de maintenir une fréquentation régulière tout au long de l’année.

Ses événements immersifs, comme des séances photos avec des mascottes, des marathons de saga ou des rencontres avec des comédiens (Dany Boon, Baptiste Lecaplain) contribuent à attirer et fidéliser le public.

Ces cinémas grand public attendent de grosses sorties en 2025 pour continuer à attirer les spectateurs, notamment « Avatar 3 » prévu en décembre, les adaptations live de « Lilo et Stitch » et « Dragon », ou encore des franchises populaires comme « Les Tuche 5 » et « Mission impossible ».

Du côté du cinéma d’art et d’essai, le film « The Room Next Door », attendu début 2025, suscite déjà un certain engouement. La suite de l’année reste incertaine, dans un monde qui risque d’être marqué par un retour en force du cinéma américain.

 
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