Comme ils nous ont manqué ! Dix-sept ans après le dernier moyen-métrage en date, et même près de deux décennies après leurs premiers pas au cinéma, grâce au « Mystère du lapin-garou », Wallace et Gromit sont de retour ce vendredi 3 janvier, cette fois -ici sur Netflix.
Et l’information peut directement figurer parmi les premières bonnes nouvelles de 2025, puisque ces deux personnages en pâte à modeler, mascotte des studios britanniques Aardman (des génies de l’animation à qui l’on doit aussi la saga “Chicken Run”), remportent la mise dès leur apparition. sur un écran, grand ou petit.
Jeunes ou moins jeunes, c’est aussi la cible ― large ― que peut viser ce nouvel opus, en mettant à disposition du public différents degrés de compréhension selon l’âge. « La Palme de la Vengeance » rappellera de bons souvenirs aux fans historiques de la franchise. Car on retrouve ici nos deux héros ― Wallace, l’inventeur maladroit à l’éternel tricot vert et son chien, Gromit, à qui (littéralement) ne manque que la parole ― dans la suite d’une de leurs plus célèbres aventures, le moyen métrage « Le Pantalon Mauvais », sorti en 1993.
Trente ans plus tard, les réalisateurs Nick Park et Merlin Crossingham ont imaginé un rebondissement délicieux à cette histoire d’un pingouin criminel qui, déguisé en poulet et portant un simple gant en latex, tentait de mettre la main sur un diamant géant en volant une des inventions de ce Géo Trouvetou de Wallace, pantalon électronique.
Bons mots, poésie, fantaisie
Pas de pantalon, cette fois, mais un nain de jardin transformé par Wallace en petit bricoleur infatigable grâce à l’intelligence artificielle, au grand désarroi de Gromit à la fois jaloux et méfiant envers ce Norbot bien trop parfait pour être honnête. Une invention que surveille, au loin, le célèbre Feather McGraw, le bandit manchot placé, depuis son dernier crime, derrière les barreaux… au zoo.
Nick Park et Merlin Crossingham n’ont pas perdu le contact. Ils conservent en même temps tous les truculents ingrédients « historiques » de Wallace et Gromit : la drôle de relation amicale entre ces deux-là, les mimiques mignonnes de Gromit, le charme british qui sent le thé et les crackers, les bons mots et les gags à gogo, le DIY côté poésie intemporelle. Mais moderniser l’ensemble de manière habile et jubilatoire en injectant des thèmes actuels dans leur fantaisie.
La manière dont ils traitent le bien-être animal et, surtout, les abus de l’IA, est à cet égard un modèle du genre. Pertinente, leur vision n’en est pas moins ludique à chaque instant grâce à des ressorts comiques fonctionnant comme une horloge suisse, jusqu’à un final où, comme dans « Bad Pants », les protagonistes se poursuivront avec panache et humour. . Tellement drôle !
Film d’animation britannique (2024), réalisé par Nick Park et Merlin Crossingham. (1h19)
