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Pour lutter contre le déficit de la Sécurité sociale, l’assurance maladie va mettre en place une prime de 1.000 euros dans l’espoir de réaliser quelques économies. Celui-ci sera accordé aux médecins généralistes ayant réduit leurs prescriptions.
Moins d’ordonnances pour 1 000 euros. C’est l’une des pistes privilégiées par l’assurance maladie pour renflouer les caisses de la Sécurité sociale. Depuis le 1er janvier 2025, les médecins généralistes qui prescrivent moins d’ordonnances par rapport à 2024 se verront attribuer une prime de fin d’année.
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Un coût important pour l’assurance maladie, qui devra débourser plusieurs dizaines de millions d’euros pour récompenser tout bon médecin généraliste, indique INFOS TF1. Loin d’être une perte d’argent, cette somme devrait en réalité lui permettre d’économiser davantage.
Une réduction de 25 % des antibiotiques d’ici 2027
“Notre objectif est d’atteindre la moyenne européenne, c’est-à-dire de réduire de 25 % la consommation de médicaments antibiotiques d’ici 2027”, a détaillé à nos confrères Marguerite Cazeneuve, directrice adjointe de la Caisse Nationale de maladie (CNAM).
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Concrètement, l’assurance maladie prévoit de récompenser les médecins généralistes qui auront réussi à réduire leur prescription de médicaments d’au moins 10 % par rapport à l’année précédente. Mais certains n’ont pas besoin de faire d’efforts supplémentaires car, comme indiqué INFOS TF1un médecin généraliste sur trois prescrit déjà moins de médicaments que la moyenne nationale.
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Cette action permettra logiquement de sensibiliser au gaspillage des médicaments, avec près de 123 millions d’euros gaspillés chaque mois en France. En mai dernier, la Cour des comptes estimait que la trajectoire financière de la Sécurité sociale intégrait des déficits croissants d’ici 2027. Le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2025 prévoit un ensemble de recettes et de dépenses permettant d’endiguer temporairement la dégradation de la situation. déficit.