Le romancier français est décédé lundi 30 décembre 2024 à l’âge de 82 ans après avoir consacré sa vie à l’écriture, remportant notamment les prestigieux prix Médicis (L’irrévolution1971) et Goncourt (1974).
L’écrivain Pascal Lainé, prix Médicis (1971) et Goncourt (1974), qui a consacré sa vie à l’écriture mais aussi à la photographie, est décédé lundi à Paris à l’âge de 82 ans, a-t-on annoncé. a appris mardi de sa femme. « Auteur d’une trentaine de romans et d’une dizaine d’essais, cinquante ans après La Dentellièreil nous quitte sur la pointe des pieds, avec l’élégance qui le caractérise », Sophie Lainé told AFP.
Professeur après des études de philosophie, Pascal Lainé est auréolé de deux prix littéraires prestigieux : en 1971, il est lauréat du prix Médicis pour L’irrévolutionpuis trois ans plus tard, du Goncourt pour La Dentellièretous deux publiés chez Gallimard. Le premier raconte la rencontre de deux jeunesses, celle d’un jeune professeur de philosophie insoumis nommé dans un lycée technique provincial et celle de ses élèves. La seconde aborde la condition de Pomme, une jeune fille travaillant dans un salon de coiffure.
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La Dentellièreroman traduit en plusieurs langues, est porté à l’écran par Claude Goretta en 1977, lançant la carrière d’Isabelle Huppert, dans le rôle de Pomme. En 2000, Pascal Lainé dénonçait pourtant dans Saint Goncourt ! le cirque médiatique autour de la rentrée littéraire, estimant que La Dentellière avait obscurci le reste de son œuvre. Il a continué à écrire jusqu’au bout, a souligné son épouse, ajoutant qu’il avait commencé un livre ces derniers mois.
« Nous ne vivons que des fragments de notre vie (…) Nous ne vivons pas assez. Et si vous échouez du premier coup, pas question de retenter votre chance », y déclare-t-il, selon un extrait de ces derniers ouvrages révélé à l’Agence France Presse par Sophie Lainé. On découvre également ces quelques réflexions sur la vie et la mort… : « A cent ans, si d’aventure je tenais jusque-là, moi aussi je n’en serais encore qu’aux premiers balbutiements et, bon sang, de fausse note ! Mon existence en vaut une autre et, si elle ne représente pour moi qu’une affaire relativement sérieuse, ce n’est quand même pas rien. En tout cas, combien d’hommes, le jour de leur mort, peuvent affirmer sans rire qu’ils auront réellement vécu ? »
La Dentellière de Goretta, inspiré du roman de Pascal Lainé, avec Isabelle Huppert, Yves Beneyton, Florence Giorgetti…