Le Manoir du Pont à Bailleau-Armenonville a accueilli les week-ends des danseurs du Paradis Latin

En achetant le manoir du Pont, avenue de la Gare à Bailleau-Armenonville, fin 2013, Patrick et Annie Mercier ne se doutaient pas qu’ils allaient acquérir des pierres, mais aussi un morceau d’histoire et d’anecdotes.
Cette bâtisse de 600 m2, implantée au cœur d’un parc arboré de 1,8 hectare, a connu plusieurs vies.

Si les murs pouvaient parler, ils auraient des choses à dire. Construit en 1820, sous sa forme actuelle, le manoir du Pont a connu plusieurs propriétaires.

maison de réjouissance

Patrick Mercier a fait des recherches et il estime qu’avant même cette date « il y avait déjà un bâtiment à cet endroit, mais n’en sait pas plus sur son origine historique ». Ce que l’actuel propriétaire et son épouse, à la tête de cinq chambres d’hôtes et suites, connaissent le mieux, c’est l’histoire du manoir, depuis 1963.

« Beaucoup de gens nous en ont parlé, notre coiffeur, un ancien jardinier de la propriété, des voisins », raconte Patrick Mercier.
Dans les années soixante, c’était l’insouciance.

Au milieu de la période yéyé, un industriel et promoteur nommé Jean Kriegel rachète la bâtisse pour en faire sa maison de campagne. Jean Kriegel, c’est lui qui achète en 1973 un immeuble situé au 28 et 28 bis rue du Cardinal-Lemoine à Paris. Il souhaite y construire des appartements.

Il reviendra sur son projet initial et relancera le mythique cabaret parisien Paradis Latin, l’ancien théâtre latin, lancé en 1803 par Napoléon Bonaparte.

Décors et costumes

Jean Kriegel se reposera de l’agitation parisienne le week-end dans son hôtel particulier de Bailleau-Armenonville. Il y restera jusqu’à sa mort en 2004. « C’était plus que la maison de campagne de Jean Kriegel, c’était celle du show-biz parisien et du Paradis Latin », raconte Patrick Mercier, l’actuel propriétaire.

En effet, les habitants de Bailleau-Armenonville qui ont vécu cette époque racontent que : « Johnny Hallyday est arrivé en hélicoptère dans l’enceinte du manoir et Line Renaud est venue s’y ressourcer à de nombreuses reprises », rapporte l’actuel propriétaire, ancien gérant. de syndic de copropriété en région parisienne.

Dans l’atelier en forme de chapelle, installé dans le parc, Patrick Mercier a retrouvé, lors de l’achat, « des décors et des costumes, comme des queues de sirène, qui appartenaient au Paradis Latin. Ici, ce fut une maison de réjouissance pendant quarante ans. Jean Kriegel affrète même des bus depuis Paris pour amener les danseurs et employés du Paradis Latin à Bailleau-Armenonville. »

Sylvie Vartan, Eddy Mitchell et Dick Rivers

« Il y a un immense grill au fond du parc où l’on peut cuisiner un cerf entier », note Annie Mercier. « C’est Jean Kriegel qui l’a installé. Il avait le cœur sur la main, il invitait tous les voisins, le manoir était ouvert tout le temps. » A l’époque yéyé, il y avait aussi Sylvie Vartan, Eddy Mitchell et Dick Rivers qui venaient au manoir du Pont.

Le propriétaire du Paradis Latin a considérablement transformé le manoir et lui a donné son aspect actuel. Il ajoute une tour néogothique, des fenêtres à meneaux, ainsi que des sculptures et des vitraux.

Manoir de la Pointe4 avenue de la Gare in Bailleau-Armenonville. Tarifs : de 100 € à 220 € la nuit, de deux à cinq personnes. Réservations, tél. 06.84.89.07.84., Internet. www.manoirdupont.com, courriel. [email protected].

 
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