1er janvier 1975 : Bons voeux de Sheila

Elle pose avec un petit oiseau et un gros chien dans un médaillon. Ce 1er janvier 1975, Sheila souhaite une bonne année 1975 à tous les lecteurs du Parisien et… À « nos amis les animaux ». Une tradition pour notre titre qui, à chaque nouvel an ou presque dans les années 1960 et 1970, sollicite une étoile, comme nous le disions alors, pour le numéro un peu spécial qui marque le changement d’année. En pleine trêve des confiseurs, on a rarement beaucoup de nouvelles. C’est l’heure de faire la fête, le journal compte sur les célébrités pour faire sa Une.

Début 1975, Sheila est enceinte et en tête des ventes de disques, comme le précise la légende de la photo. Cet été, nous lui avons montré celui-ci, très vintage. L’interprète des “Trois Mages” ne se souvient pas de l’oiseau qui symbolisait, quelques mois plus tard, la naissance de son fils, Ludovic, décédé tragiquement en 2017 à l’âge de 42 ans. Mais elle se souvient très bien du chien. “C’était mon premier berger allemand”, raconte le chanteur qui aura 80 ans en août, soit presque un an du même âge que notre journal dont le premier numéro a été publié le 22 août 1944.

«J’ai adoré ce chien. Il s’appelait Tom, continua-t-elle. Je l’ai pris parce que j’avais peur dans mon parking. Je me sentais en sécurité et personne ne pouvait m’approcher quand il était là. Je l’emmenais partout, il faisait du bateau, de la luge, du ski avec moi. » « Le Parisien m’a toujours soutenue dans mon parcours et je devais être marraine de la SPA à cette époque », poursuit-elle. J’ai participé à des foires où j’incitais les gens à acheter des chiens abandonnés et j’étais suivi par les caméras du salon 30 millions d’amis. Ça fait du bien d’en revoir un aussi léger, charmant, un peu suranné comme celui-là. Ce n’est plus possible aujourd’hui. L’époque est bien plus sombre, moins insouciante. »

La prophétie de De Gaulle

À de rares exceptions près (Jean-Paul Belmondo, Gilbert Bécaud ou Tino Rossi, l’interprète incontournable de « Petit Papa Noël », c’est de saison), les personnalités choisies pour cet exercice sont des femmes, dont le « charme » et/ou la « beauté ». En regardant ces pages en 2024, on ne peut que sourire et constater leur côté suranné, voire un peu kitsch.

Ces vœux contrastent avec ceux très officiels du Président de la République, que le numéro du 1er janvier publie également chaque année. en un. Comme ce 1er janvier 1968 où le général de Gaulle affiche son optimisme dans l’extrait du discours reproduit en gros caractères : « C’est avec confiance que j’envisage l’existence de notre pays pour les douze prochains mois. Notre situation va continuer à progresser (…) Je salue l’année 1968 avec sérénité et satisfaction. » Tout le monde peut se tromper.

Sur cette même page, notre regard est attiré par le sourire de Jacqueline Huet et Denise Fabre, les deux présentatrices à l’antenne pendant les Fêtes. La « blonde » et la « brune », mentionnent le petit texte teaser, qui juge également utile de préciser que les « deux jolies fées qui reviennent sur 1968 » font la même taille, 1,72 m. Un détail clairement important pour nos lecteurs !

Miss ou sportives

Dans le numéro du 1er janvier 1970, Miss , nouvellement élue, Micheline Beaurain, qui a participé à l’élection de la reine de beauté 2025 sur TF 1, nous accorde une interview exclusive. Pour la présenter, quoi de mieux que son portrait, de la tête aux pieds, agrémenté de toutes ses mensurations ! Une manie.

Une autre décennie, une autre Miss. En 1981, Isabelle Benard était notre « charmante ambassadrice ». Elle a peint « Bonne année » en blanc espagnol sur la vitrine de ses parents bouchers à Vernon, dans l’Eure. « Sous une enveloppe si gracieuse, elle a aussi un cœur comme ça », ose la légende. Cette fois, la Miss ne pose plus en maillot de bain, mais en chemise à carreaux.

Pas de tenue sportive non plus pour la légende de la natation Christine Caron en 1965. L’année précédente, elle avait décroché une place de vice-championne olympique au 100 m dos. Elle n’est pas la seule athlète à illustrer la Une du Nouvel An du Parisien. En 1971, elles étaient trois : Florence Steureur, Françoise Macchi et Annie Famose, membres de l’équipe de France de ski. Le Parisien Libéré les qualifie avec insistance de « reines du cirque blanc ».

Mireille Mathieu, la chérie

Dalida a également participé au jeu en 1973. Mais la coqueluche du Parisien Libéré reste la chanteuse Mireille Mathieu qui offre son image à trois reprises. En 1967, elle est l’un des visages de la soirée télévisée du réveillon du Nouvel An aux côtés du patron de l’ORTF, la radio et télévision publique, au cours de laquelle elle chante « Vive le vent ».

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Pour le 2 janvier 1970 puis le 1er janvier 1974, elle prend littéralement la plume (son écrit est reproduit) pour « souhaiter une bonne année aux lecteurs du Parisien Libéré ».

La rédaction adore la jeune femme qui mène une carrière internationale depuis huit ans, apprend-on, et dont les tubes « célèbrent les sentiments simples et profonds qui trouvent leur résonance dans le cœur des Français ». Autre de ses qualités, évidemment non des moindres, une de ses réussites « glorifie le mariage ».

19740101_LP_Une_Mireille Mathieu
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Le 1er janvier 1977, Mireille revient en signant un court texte « Votre ami ». C’est depuis le Brésil où la star « fait applaudir la France » qu’elle adresse son message. L’histoire d’amour continue avec le journal qui vante “son charme, sa fraîcheur et son sourire éclatant”. D’ailleurs, grâce à cette Une qui met aussi en Une les prévisions astrologiques pour les mois à venir, on apprend que 1977 sera une année “d’épreuves, mais aussi de bonheur” et surtout “qu’il n’y aura pas de paix mondiale”. guerre”. Ouf !

19830101_LP_Une_Dorothée
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Dans les années 1980, les vœux des célébrités avaient encore une petite place dans nos pages. Dorothée, l’animatrice des émissions jeunesse, déguisée en fée, passe la tête avec sa baguette magique en 1983.

En 1985, grâce à la couleur, les lecteurs découvrent celle de la robe rose bonbon d’Isabelle Adjani. La photo, très glamour, explose au milieu de la Une encore très grise.

19850101_LP_Une_Adjani
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La quadrichromie ne quittera plus la première page à partir du 25 janvier 1986. Elle est même présente dans le logo qui abandonne le noir et l’orange. Le Parisien Libéré devient Parisien – tout court – et s’écrit en blanc sur fond bleu, surplombant une bande rouge, très proche du logo actuel. Le début d’une nouvelle ère et la fin des étoiles souhaitant à nos lecteurs une bonne année.

 
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