De nombreux Nivernais se souviennent du temps des bains-douche. « Années 55-60 : il y avait deux bains-douches à Nevers. Enfant, dans une maison sans salle de bain, mon père nous emmenait, mon frère et moi, prendre une douche. Je garde le souvenir d’un endroit très chaleureux et agréable », se souvient Jean-Claude.
“Quand ça sonnait, il fallait sortir vite”
« Nous y sommes allés en famille, mes parents, ma sœur et moi. J’ai adoré, c’était très propre », explique Nizou. « Je me souviens d’y être allée à Fourchambault, avec mes sœurs. On a pris des « bidons » de shampoing Dop », confie Marie-Claire. « Oui, je me souviens des bains de Fourchambault, où ma mère nous emmenait. Les propriétaires étaient très stricts. Quand ça sonnait, il fallait sortir vite », raconte Marie-Claude.
Yves se souvient qu’en 1947, les douches Prémery étaient situées à l’école des garçons.
« Mes beaux-parents étaient les « gardiens » des bains-douches de La Charité en 1977, se souvient Françoise. « Certains ouvriers venaient le soir après avoir quitté les usines pour prendre une douche. Le week-end, c’était plus familial. Pour une somme modique, nous avons pris une douche chaude ?! »
Les bains-douches n’étaient pas réservés aux grandes villes. A Varzy, dès 1905, il y en avait à l’hôpital-hospice. Ils se sont alors ouverts à la population locale. Les portes de l’établissement ne ferment qu’en 1984. À Guérigny, elles existent dès la fin du XIXème siècle pour le personnel de l’Établissement des Forges de La Chaussade. L’eau était chauffée par la vapeur résiduaire d’une machine.
Pascale Carroué a 63 ans. Elle se souvient que lorsqu’elle avait une dizaine d’années, elle fréquentait les bains d’Entrains-sur-Nohain. « Il y avait une dizaine de cabines de douche, pas très grandes. C’était sous la salle des fêtes, au centre du village. J’y suis allé plusieurs fois avec ma mère. De nombreux logements ne disposaient pas de salle de bain. Habituellement, on se lavait avec une bassine, au niveau de l’évier.