Après Nosferatu, le réalisateur veut s’attaquer à un autre monstre mythique

Le monde découvre à peine son avenir tant attendu Nosferatu que le réalisateur Robert Eggers réfléchit déjà à de (nombreux) projets futurs, tous plus intrigants les uns que les autres.

Après avoir eu un petit impact en 2015 avec La sorcièreRobert Eggers continue de se faire connaître avec Le phare (2019) et Le Nordiste (2022). Aujourd’hui, son Nosferatute refaire Nosferatu le vampire de 1922 réalisé par Friedrich Wilhelm Murnau, enfonce le clou de son nouveau style d’esthète d’horreur.

Avec Lily-Rose Depp, Nicholas Hoult, Aaron Taylor-Johnson (et un Bill Skarsgård méconnaissable dans le rôle du Comte Orlok) au casting, le film réinvente à sa manière le mythe du vampireun peu comme Robert Eggers l’avait déjà fait avec la figure de la sorcière dans La sorcière. Mais le réalisateur américain a encore des mythes dans son viseur qu’il aimerait dépoussiérerdont un en particulier, qui est extrêmement intrigant.

Quand ton réalisateur pense déjà à la suite

Nosferatu ferait mieux de faire attention

Le travail d’un réalisateur à Hollywood implique ne sachant jamais ce que demain nous apporteraet Robert Eggers l’a bien compris. Le réalisateur a même récemment déclaré au site IndéWire que chasser plusieurs lièvres à la fois était une obligation pour rester à flot :

« J’ai cinq projets en cours, car on ne sait jamais lequel sera réalisé, lequel intéressera les gens, lequel aura le feu vert. [Nosferatu] a été refusé à trois reprises. J’étais sûr que j’allais faire un film qui n’avait pas déjà été refusé deux fois plutôt que celui-là, donc on ne sait jamais à quoi s’attendre. Il faut toujours avoir des choses différentes sur la cuisinière.

Parmi toutes ces cinq choses que Robert Eggers a en feu, il cite notamment un film médiéval intitulé Le chevalier. Mais plus intriguant encore, le réalisateur révèle qu’il n’a pas abandonné son projet de mini-série consacrée à Raspoutine, figure particulièrement controversée et passionnante de l’histoire russe.

Christopher Lee Raspoutine le moine fou
Christopher Lee, vampire du cinéma par excellence, dans Raspoutine, le moine fou

Si le projet est en chantier depuis La sorcièreil a aussi connu les montagnes (russes donc) hollywoodiennes en étant d’abord validé puis annulé. Verra-t-il bientôt le jour, maintenant que la réputation d’Eggers ne fait plus de doute grâce à Nosferatu ? Toujours procheIndéWirele réalisateur a confirmé son attachement au personnage : «Qu’est-ce qu’il n’y a pas à aimer chez Raspoutine ?».

Et vu ce que le réalisateur a fait avec son Comte Orlok (comprendre : Dracula mais sans les droits) dans Nosferatul’imaginer attaquer Raspoutine semble évident. Se demander même si sa version du vampire n’est même pas l’ébauche d’un futur Raspoutineun moine lui-même était parfois considéré plus comme une goule que comme un être humain.

anastasiaanastasia
Raspoutine avec Don Bluth et Gary Goldman dans Anastasia

Né en 1869, Grigori Rapoustine était un paysan russe connu pour s’être accordé une place privilégiée au sein de la famille impériale grâce à des manipulations, des guérisons soi-disant miraculeuses et des discours mystiques. Réputé pour avoir été un être particulièrement effrayant, intelligent, lubrique et difficile à assassiner De plus, certains lui attribuent les scandales qui ont contribué à la chute du tsar Nicolas II lors de la révolution de 1917.

Bref, un véritable personnage de Robert Eggers servi sur un plateauqui a déjà fait de nombreuses apparitions au cinéma (il a notamment été incarné par Christopher Lee pour Hammer et est évidemment le grand méchant du film d’animation Anastasie) et dans la pop culture, mais qui n’est plus le héros d’une fiction d’horreur depuis longtemps. Un tort bientôt réparé ? En attendant, le Nosferatu de Robert Eggers à retrouver en salles à partir du 25 décembre.

 
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