Dans “Nosferatu”, en salles le 25 décembre 2024, Aaron Taylor-Johnson incarne un parfait père de famille qui accueille chez lui une jeune femme possédée par l’esprit du redoutable vampire de Transylvanie et finit par sombrer dans la folie. Un tournage insolite qui a marqué l’acteur anglais de 34 ans.
Comment avez-vous réagi aux scènes de possession de Lily-Rose Depp sur le tournage ?
Elle faisait tellement d’efforts que c’en était perturbant. J’avais l’air tellement choqué en vrai que le réalisateur m’a dit de continuer à agir comme ça ! Je me demandais aussi si l’accès au plateau était limité lors de ces scènes. J’avais l’impression d’être témoin de quelque chose que je ne devrais pas regarder. Je voulais protéger Lily-Rose.
Les vampires au cinéma sont souvent sexy, mais ce film fait plutôt penser à « La Belle et la Bête ».
Evidemment, Lily-Rose est très belle, mais le film s’inscrit plutôt dans une veine gothique romantique. À première vue, il s’agit de « La Belle et la Bête », mais sous le vernis se cache beaucoup d’obscurité et de fragilité. Tout cela est pervers, érotique et inquiétant.
Avez-vous appris quelque chose de ce rôle ?
Robert Eggers exigeait que je récite mes dialogues d’une manière très particulière. Il n’y avait pas de place pour l’improvisation. Habituellement, on nous encourage à ne pas jouer exactement de la même manière dans chaque prise pour que le réalisateur puisse choisir les meilleures scènes au montage, mais avec lui, nous avons suivi des prises identiques. Je me sentais comme une marionnette.
On parle d’occulte dans cette histoire. Le sujet vous intéresse personnellement et en avez-vous discuté avec le réalisateur ?
Je m’intéresse moins à l’occultisme qu’à la spiritualité. Nous n’en avons pas parlé avec lui. Par contre, il nous donnait des devoirs. Nous avons dû lire des fichiers remplis de détails sur nos personnages. Robert est une véritable encyclopédie du genre horreur.