La société qui gère le concours défend Miss France 2025, Angélique Angarni-Filopon, victime de propos haineux, et déclare qu’elle s’en remettra “aux autorités compétentes”.
Face aux propos haineux adressés à Angélique Angarni-Filopon, Miss France 2025 élue le 14 décembre, la direction du concours de beauté prend la parole. Le président de la Société Miss France, Frédéric Gilbert, a publié vendredi 20 décembre un communiqué dans lequel il « condamne » les propos tenus et annonce des mesures judiciaires.
“Depuis son élection, (Angélique Angarni-Filopon) subit une vague de harcèlement et de commentaires haineux sur les réseaux sociaux”, écrit-il dans ce message publié en story sur Instagram.
“La Société Miss France condamne fermement ces propos”, a-t-il ajouté. “Ces commentaires offensants n’ont pas leur place dans notre compétition, ni dans notre société, et seront tous signalés aux autorités compétentes.” Et de conclure par un rappel : « Le harcèlement et le cyberharcèlement sont punis par la loi. »
« Commentaires insultants, voire racistes »
Angélique Angarni-Filopon, qui a remporté l’élection de Miss Martinique, s’est elle-même exprimée sur les propos offensants dont elle a fait l’objet. Dans une vidéo pour le site Marie Claire, la jeune femme de 34 ans est notamment revenue sur trois internautes qui s’étaient filmés après son sacre : on a pu voir l’un d’eux qualifier la couleur de peau de la reine de beauté de « handicap » :
“Je ne blâme absolument pas ces trois jeunes filles mais, malheureusement, je vais devoir prendre des décisions”, a-t-elle annoncé sans enthousiasme.
Car Angélique Angarni-Filopon fait également face à des commentaires racistes, selon TV Mag. Le média rappelle notamment la vague de haine qui s’est abattue sur la nouvelle Miss France après son entretien avec Bruno Guillon dans la matinale Fun Radio, deux jours après son sacre.
“C’est avec choc et douleur que j’ai découvert certains commentaires haineux sur nos réseaux à l’encontre de la nouvelle Miss France”, a immédiatement publié l’animateur sur Instagram.
“A l’heure où nous essayons de protéger les enfants du cyberharcèlement, je ne supporte pas les commentaires offensants, voire racistes, sur cette page (…) Ces commentaires (…) seront donc tous signalés aux autorités compétentes, car le cyberharcèlement est aujourd’hui punissable.” par la loi. »
Polémique entre les candidats
Cette vague de commentaires insultants a même généré un malaise au sein de la promotion 2025 de Miss France, lorsque les internautes ont remarqué que la petite sœur de Sabah Aïb, Miss Nord-Pas-de-Calais arrivée deuxième du concours, avait même relayé des vidéos dénigrantes envers Angélique Angarni. -Filopon sur TikTok.
“Ma petite sœur a fait l’erreur de republier un TikTok moqueur sur notre Miss France, ce qu’elle regrette profondément”, a écrit Sabah Aïb sur les réseaux sociaux, comme le rapporte La Voix du Nord. « Elle était déçue et émue, et même si cela ne justifie en aucun cas son action, elle s’est vite rendu compte de son erreur et l’a supprimée. Malheureusement, ces TikToks ont été perçus comme racistes par certaines personnes, ce que nous condamnons fermement.»
Polémique récurrente
Sabah Aïib elle-même a été victime de propos racistes après son élection comme Miss Nord-Pas-de-Calais. L’étudiant de 18 ans, d’origine algérienne et marocaine, s’exprime à ce sujet dans Le Parisien :
« Mes parents et mes grands-parents sont nés en France. Je n’ai jamais eu la moindre remarque raciste de ma vie, jusqu’à cette élection. Je ne m’attendais pas à ça. Je n’y étais pas préparé. J’ai pris du recul, mais les mots ont un impact.
En novembre 2021, sept personnes ont été condamnées pour des tweets antisémites visant April Benayoum, Miss Provence 2020, le soir de l’élection Miss France.