Du Louvre à la Fondation Vuitton –
Paris en huit expositions, un bon début
L’idée n’est pas de courir le marathon des musées mais de faire ses choix parmi une offre tentaculaire. Nous vous aidons.
Publié : 21/12/2024, 14h38
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- Plusieurs artistes suisses sont représentés dans des expositions à Paris, dont la Genevoise Sylvie Fleury et le Vaudois Julian Charrière.
- L’exposition « Pop Forever, Tom Wesselmann &… » de la Fondation Vuitton est géniale !
- Le Louvre devient « fou » et chatouille nos limites.
On rate toujours une exposition à Paris, c’est un peu le destin, abondance oblige. Tout début décembre, c’est l’événement Chiharu Shiota toujours en assemblée à Grand Palais ce que nous avons raté de quelques jours. Mais il est encore - de vibrer de la rêverie que les Japonais tissent et, en même -, drapent de ses fils rouges. J’aimerais voir ces autres expositions.
Musée d’Orsay : dce sont des hommes, seulement des hommes
Nous ne sommes peut-être pas maîtres de notre look, du thème « Caillebotte. Peindre des hommes » l’oriente un peu… Mais cela le réveille. Il le pique. Le peintre, bon génie des impressionnistesJ’ai suivi le vrai, le nouveau. Bref… au contraire !
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Il le voyait chez le travailleur à la pièce, le sportif, l’homme contemplatif, pensif, le passant, ces masculinités aux toilettes, ces autres emportées par la mélancolie. Et on est émerveillé par cette immersion d’un autre genre dans son œuvre.
Jusqu’au 19 janvier, fermé lundi. Autres jours (9h30-18h). www.musee-orsay.fr
Fondation Vuitton :et du pop pour les lèvres
C’est de l’énergie dans les bars et l’effet Kiss Cool dure des heures après avoir déambulé entre les 150 pièces, peintures, collages, sculptures, reliefs multimédias de Tom Wesselmann. L’Américain décédé il y a vingt ans a laissé sur son époque un art ironique et mordant. L’exposition le glisse avec désinvolture dans une petite histoire du pop art composée de 70 œuvres d’artistes – dont la plasticienne genevoise Sylvie Fleury – qui ont flirté ou flirtent encore avec cette lecture du XXe sièclee siècle. Cela devient incontournable pour tous à Paris !
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Bourse de Commerce : là la Bourse de l’Arte Pauvre
Elle date de la rétrospective de 2012 au Kunstmuseum de Bâle sur cet âge du simple, du vrai porté par la radicalité d’un groupe d’Italiens et de quelques autres. Et ce n’est pas parce qu’à Lausanne, grâce à la galeriste Alice Paulinous en connaissons bien un, Giuseppe Penone, qu’on a la mesure de l’inventivité diffuse de cet escadron d’artistes. On l’aperçoit pour la première fois sous la coupole de la Bourse en un clin d’œil, ce qui peut paraître déroutant. Mais c’est audacieux. Le reste l’est moins, constitué de petites chapelles, on perd un peu de l’enthousiasme fou de l’Arte Povera.
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Musée du Louvre :pplus fou que tu ne l’imagines
Tous les péchés sont de la nature de cette savante dépouillement des « figures du fou ». Nous sommes au Louvre, il y a beaucoup à voir dans une exposition d’historiens de l’art composée de sources et de ressources multiples, mais avec une question pertinente. “Les fous d’hier sont-ils ceux d’aujourd’hui ?”, elle est la guide entre ces grotesques, ces gens lubriques, ces gens angoissés, ces possédés ou ces gens très bon enfant ! Si les œuvres vont du Moyen Âge aux Romantiques, la réponse à la question est on ne peut plus contemporaine…
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Jusqu’au 3 février. Fermé le mardi. Autres jours (9h-18h), mercredi et vendredi (9h-21h), réservation conseillée. www.louvre.fr
Musée d’Art Moderne : lâge atomique
On y va, on y va pas ? Disons-le, l’ère atomique n’est pas le meilleur leader pour une exposition ! Sauf que c’est aussi ce qu’on demande à une institution muséale, être en phase. Et vue à travers celle du Musée d’Art Moderne, cette époque devient – on n’ose… fascinante – mais significative.
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Les évasions mystiques ou conceptuelles des uns, l’explosion des formes des autres, les préjugés comme la neutralité, la peur de la science comme son utilisation à des fins artistiques… l’exploration est ample, sans fin. Pas de date limite !
Jusqu’au 9 février. Mar – Dim (10h – 18h), jeudi (10h – 21h30) www.mam.paris.fr
Trois Suisses à Paris
Le Grand Prix de l’Académie des Beaux-Arts est payant ! Bernard Tschumi l’a appris lors du même appel téléphonique qui lui annonçait qu’il était le lauréat de 2024. Il vient avec une exposition à laquelle… réfléchir. S’il devait faire un sélection dans son travailses croquis, ses archives, ses modèles, l’architecte vaudois n’a eu aucune difficulté à les réunir sous une même allégeance. « Poétique » dit le titre, l’exposition en démontre les fondements.
On est toujours un peu chez soi dans les murs Art Déco de cette demeure du XIVe siècle.e quartier qui vaut à lui seul le détour. Mais en ce moment, c’est vraiment obligatoire ! Avec la rencontre inédite des œuvres du peintre du silence Giorgio Morandi (1890-1964) et le sculpteur de balances Alberto Giacometti (1901-1966), on pourrait presque entendre leurs pensées échanger. Et on y vit un moment de grâce.
On change souvent le monde avec Julian Charrièreet pourtant, nous ne quittons jamais le nôtre. Le plasticien vaudois dont le travail est également présenté jusqu’au 20 avril à Musée Arken au Danemark le scrute et le ressent, il l’explore et le restitue dans ses fragilités comme dans sa beauté. En passant le rideau noir de cette exposition personnelle, on marche sur une terre qui tremble, qui gronde. On se sent observé, on observe. Nous voulons toucher. Nous sommes touchés !
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Florence Millioud a rejoint la section culturelle en 2011 par passion pour les gens de culture, après avoir couvert la politique et l’économie locales depuis 1994. Historienne de l’art, elle collabore à la rédaction de catalogues d’expositions et d’ouvrages monographiques sur les artistes.Plus d’informations
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