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Éditorial Paris
Publié le
17 décembre 2024 à 14h44
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A quelques jours du début de son procès pour violences conjugales, l’animateur star de M6, Stéphane Plazatente en même - de faire reconnaître par la justice le cyberharcèlement à son encontre, en vain pour l’instant puisque la justice ne confirme pas à ce stade que ses accusateurs l’ont cyberharcelé.
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« Un esprit vengeur »
L’agent immobilier de 54 ans doit être jugé le 9 janvier 2025 à Paris pour « violences physiques et/ou psychiques habituelles de la part d’une concubine » entre 2018 et 2022 à l’encontre d’une ancienne compagne, Paola, ainsi que pour « violences psychologiques habituelles de la part du partenaire » sur une autre, Amandine, entre 2021 et 2022. Il conteste ces accusations auxquelles s’ajoutent des menaces dénoncées par un troisième ex-compagne.
Immédiatement après ces révélations de violences, faites en septembre 2023 dans Mediapart, M. Plaza a indiqué dans un communiqué qu’il a déposé une plainte trois mois plus tôt, en juin 2023, contre ces trois femmes pour « harcèlement et cyberharcèlement ».
Leurs accusations s’inscriraient donc dans un “esprit revanchiste”, ont déclaré à l’AFP les avocats de l’animateur. Hélène Plumet et Carlo Alberto Brusa.
L’enquête pour cyberintimidation ouvert après le dépôt de la plainte de l’agent immobilier au commissariat central de Paris. “Plusieurs des anciens compagnons” de l’animateur “ont été entendus”, a indiqué le parquet à l’agence de presse.
Le 18 octobre 2024, l’hébergeur a déposé une nouvelle plainte avec constitution de partie civile, voulant cette fois-ci renvoyer l’affaire devant un juge d’instruction.
« Le sentiment d’avoir été traqué »
Dénonçant également le cyberharcèlement de la part des accusateurs de Stéphane Plaza, au moins deux femmes proches de l’animateur ont porté plainte. Jade C.., 27 ans, dit avoir « reçu 180 messages de faux comptes anonymes » entre avril et juillet 2023 sur Instagram, sous 27 pseudonymes.
Rencontrée par l’AFP chez ses avocats, Antonin Gravelin-Rodriguez et Julien Roelens, cette agent immobilier a saisi la justice en octobre 2023. Certains de ces messages présentent Jade C.. en « fiancée » de Stéphane Plaza et l’hôte en infidèle. « Pensez-vous vraiment que c’est une relation que vous entretenez avec lui ? Est-ce cela que signifie être en couple ? », raconte par exemple l’un d’eux.
Quelques captures d’écran d’autres conversations, qui lui ont été envoyées, parlent de sa vie. «J’ai le sentiment d’avoir été traquée», confie celle qui dit avoir a arrêté de travailler pendant cinq mois suite à ce cyberharcèlement et consulte toujours un psychologue. « Le seul but était d’isoler Stéphane socialement et de me détruire psychologiquement », estime-t-elle.
Plus d’un an après sa plainte, Jade C.. regrette que la police ne l’ait pas encore entendue : comme « je suis proche de la mauvaise personne, je ne peux pas être une victime », estime-t-elle. Elle fait valoir que son « dossier porte préjudice au parquet » de Paris, qui a demandé que l’animateur soit jugé pour violences.
« Un écran de fumée ultra grossier »
Comme l’hôte, Jade C.. soupçonnent, sans apporter de preuves, les plaignants accusant M. Plaza d’être à l’origine de son cyberharcèlement. Entendus comme témoins, ils contestent.
Paolaqui a décrit des violences physiques, « nie », récuse son avocate, Clotilde Lepetit. Benjamin Chouai, conseil d’Amandine qui a dénoncé des violences psychologiques, dénonce « un écran de fumée ultra grossier ». Stéphane Plaza tente de « faire de cette affaire de violences conjugales une affaire marquée par le complotisme dont il serait la victime ».
Dans ces enquêtes pour cyberharcèlement, une seule personne a été placée en garde à vue ces derniers mois, selon une Source proche du dossier à l’AFP : Julie G.., « ancien compagnon » de Stéphane Plaza, confirme le parquet. Comme Jade C.., elle aussi avait déposé plainte pour cyberharcèlement visant Paola et Amandine.
Contacté par l’AFP, Julie G.. affirme que si elle a été placée en garde à vue, c’est parce que ces deux plaignantes ont cherché à s’exonérer et ont voulu la « présenter comme le cerveau de cette machinerie » de harcèlement en ligne. Mais “c’est faux”, a-t-elle assuré, “la police a vérifié mon ordinateur et mon téléphone portable”.
Le parquet étudie actuellement les suites à donner à la procédure. Seule victoire de Stéphane Plaza à ce stade: un de ses ex-partenaires, Émilie (prénom modifié), et son compagnon actuel seront jugés le 19 mars à Grasse (Alpes-Maritimes) pour tentative de chantage et harcèlement moral.
Carine Durrieu-Diebolt, l’avocate d’Emilie, a critiqué Mediapart fin août “une procédure de bâillon”.
Avec l’AFP.
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