A l’occasion de la 29ème édition du FESPACO, le prestigieux festival panafricain du cinéma et de la télévision, le visuel officiel dévoilé ce mardi 3 décembre 2024 est une création du talentueux graphiste Gideon Vink. Intitulée « Je suis l’Afrique », cette œuvre magistrale, riche en symboles et profondément ancrée dans l’identité culturelle du continent, se démarque par sa profondeur artistique et son message universel. Plongez-vous dans les explications de l’artiste pour en découvrir tout le sens.
Une femme regarde directement l’objectif de la caméra, son regard est serein et déterminé, fier et décomplexé. Inconnue, appelons-la « Je suis l’Afrique », mère de l’humanité. Conçu pour ne se concentrer sur aucun visage en particulier, il incarne la diversité du continent : « Je suis l’Afrique », c’est tout le monde et personne à la fois. L’Afrique, c’est nous, au pluriel infini.
La figure de « Je suis l’Afrique » est l’occasion de mettre en avant le rôle central des femmes dans le monde et notamment dans les sociétés africaines. On peut parler des femmes cinéastes, productrices et actrices qui contribuent à faire rayonner le cinéma africain.
« Je suis l’Afrique » semble se cacher derrière les lettres du mot FESPACO, tout en nous observant. Son visage, partiellement caché, invite notre imaginaire à combler les vides, à construire et déconstruire une image complète. Le cinéma, c’est un peu ça : un jeu entre le visible et l’invisible. Un film nous révèle une partie d’une histoire, nous laissant imaginer la suite, comme une fenêtre ouverte sur des réalités infinies.
Son visage est un kaléidoscope de motifs entrelacés, hommage à la richesse culturelle du continent. Pour cette 29ème édition, le FESPACO célèbre ces identités plurielles qui s’expriment à travers le cinéma, mais aussi à travers la musique, la danse, le théâtre et la mode. Chaque tissu raconte une histoire, chaque modèle nous transporte dans une région précise : Bogolan du Mali, Kenté du Ghana, Faso Danfani, Koko Dunda du Burkinabè ou encore des boucles d’oreilles au motif Masai ou Zulu, témoignent de la vitalité et de la diversité de nos cultures. Chaque tissu africain, chaque dessin, chaque couleur porte en lui une symbolique profonde, liée à l’histoire des peuples.
Gédéon Fink