rencontre avec Françoise Fabian au Festival de Cinéma de La Rochelle – .

rencontre avec Françoise Fabian au Festival de Cinéma de La Rochelle – .
rencontre avec Françoise Fabian au Festival de Cinéma de La Rochelle – .

Succès international

Sur scène, Françoise Fabian, 91 ans, vêtue d’un jean et de baskets blanches, est revenue sur ses rencontres et le tournage de sa vie. « Ma Nuit chez Maud » ? « C’était un très beau cadeau d’un grand cinéaste. On avait tourné seulement la fin du film, sur une plage de Bretagne, cette scène où Maud regarde ce garçon avec sa femme, avec qui elle n’a pas couché. Rohmer m’a invitée à voir cette scène, et il m’a dit : ‘Je n’ai plus rien à te dire. Ma Nuit chez Maud t’appartient.’ Quelques mois plus tard, on a tourné en une seule prise. Le film a eu un énorme succès dans le monde entier. Aujourd’hui, je reçois encore des lettres du Japon. J’existe toujours en noir et blanc dans le monde entier. » Elle jouera dans le premier film de Roger Vadim où elle rencontrera une certaine Brigitte Bardot, « assez silencieuse, féroce, souvent de mauvaise humeur, qui semblait s’ennuyer », se souvient-elle.


La comédienne Françoise Fabian en profonde conversation avec le journaliste Gérard Lefort, ce mardi 2 juillet sur la scène de La Coursive, à La Rochelle.

Jean-Christophe Sounalet

Timide et libre

Jacques Demy lui avait proposé le rôle de la Fée des Lilas dans « Peau d’Âne » mais elle refusa, trop occupée par le théâtre à l’époque. À Gérard Lefort, qui trouvait en elle « un petit quelque chose qui pouvait ressembler à de la suffisance », elle répondit : « Moi, est-ce que j’ai de la suffisance ? Je n’y ai jamais pensé. Je n’en ai jamais eu conscience. Je suis très timide, plutôt solitaire. J’ai toujours été libre, têtue et très exigeante avec les gens et ce que je préférais dans la vie. Je ne me suis jamais laissée aller. » Dans la salle, une spectatrice la complimenta : « Quand j’étais petite, je trouvais que toutes les jeunes actrices étaient minaudantes, avec une certaine façon de parler. Toi, tu avais une voix déterminée. »

Au cours de cette conversation aussi décousue que charmante, Françoise Fabian évoque également son engagement dans le mouvement féministe et « le procès de Bobigny » et sa rencontre avec son mari Marcel Bozzuffi (1963-1988). « J’ai vécu vingt-quatre ans avec lui. C’était mon grand amour et quelqu’un de trop précieux pour que je parle de lui comme ça. »

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Aya Nakamura appelle à voter contre le RN, « le seul extrême à condamner » – .
NEXT Dix romans en lice pour le Prix des Lecteurs de la Ville de Brive 2024 – .