Le comédien Pierre Marty, directeur de la Cave Poésie de Toulouse après en avoir été l’administrateur, était présent à la médiathèque de Samatan pour la première journée du Marathon des mots, manifestation lancée à Toulouse il y a vingt ans. Dany Déjean, en la présentant au public, a rappelé que la Cave Poésie s’est engagée depuis le début dans le Marathon des mots, dont le but est d’élever la lecture « vers le haut ». Des comédiens prestigieux prêtent ainsi leur voix à des extraits de romans triés sur le volet.
Pierre Marty avait choisi de lire « Veiller sur elle » de Jean-Baptiste Andréa (Prix Goncourt 2023) : « Un roman passionnant de 600 pages. Je me suis demandé comment choisir les pages à lire. J’ai contacté l’auteur qui m’a proposé de lire les 45 premières minutes, ce qui devrait suffire à donner envie au lecteur de lire la suite ». Ce qu’il a fait devant un public accroché à ses lèvres.
Une écriture élégante, maîtrisée, une introduction alléchante avec un personnage, Mimo, un nain tailleur de pierre, qui, quelques heures avant sa mort, se plonge dans une introspection retraçant sa vie. Et puis l’acteur s’est tu et, comme des enfants, les participants ont eu envie de dire : « Et alors ?
« Alors, lisez ce livre », invitait Pierre Marty, dévoilant les grandes lignes du roman, une histoire d’amour flamboyante dans l’Italie de Mussolini. C’est aussi l’histoire d’une mystérieuse statue que le Vatican a décidé de cacher à la vue de tous. Un chef-d’œuvre qui n’est pas sans rappeler le Goldmund d’Hermann Hesse.
