Le cabaret transformiste de Montmartre connaît des difficultés financières. Le tribunal de commerce doit se prononcer mi-juillet sur la poursuite ou non de son activité.
En difficulté, le célèbre cabaret travesti parisien Chez Michou, haut lieu de Montmartre, pourrait ne pas rouvrir en septembre, après 68 ans d’activité et une possible dernière soirée ce dimanche, a indiqué samedi à l’AFP son gérant. Le tribunal de commerce doit se prononcer le 16 juillet sur la poursuite ou non de l’activité.
« Je ne sais pas si le cabaret rouvrira en septembre », confie Catherine Catty-Jacquart, la nièce de Michou, le fondateur du lieu décédé début 2020.
Le cabaret, qui ne fermait habituellement qu’en août, a avancé cette année sa fermeture estivale au 1er juillet, après un ultime dîner-spectacle.
23 salariés
« Le cabaret est en difficulté. Nous vivons au jour le jour. Les réservations ne sont pas remplies pour juillet malgré l’annonce des Jeux olympiques”, a déploré Mme Catty-Jacquart, évoquant les conséquences de la pandémie de Covid sur l’activité, “les grèves, les manifestations, les problèmes de stationnement, notamment pour les autocars”.
« Le cabaret Michou, c’est une grande famille. On se serre les coudes autant qu’on peut mais on ressent beaucoup d’amertume. On reçoit beaucoup d’amour de nos clients mais la situation est grave. Je me bats pour mes ‘Michettes’. Le cabaret créé par mon oncle est à l’origine des transformistes », souligne-t-elle.
Chez Michou emploie 23 personnes, dont les artistes et le personnel de la salle à manger, des cuisines et de la réception. Haut lieu du drag et plus petit cabaret de Paris, ses travestis extravagants imitent Sylvie Vartan, Johnny Hallyday et Dalida.
Les spectacles de drag queens et de travestis connaissent un regain d’intérêt ces dernières années, porté par des établissements qui ont su cibler un public plus jeune et branché, comme Madame Arthur, également situé à Montmartre, mais cet élan n’a pas profité à Chez Michou.
