Le Boléro de Ravel reste dans le domaine public, a décidé la justice française – rts.ch – .

Le Boléro de Ravel reste dans le domaine public, a décidé la justice française – rts.ch – .
Le Boléro de Ravel reste dans le domaine public, a décidé la justice française – rts.ch – .

La justice française a débouté vendredi les ayants droit de Maurice Ravel et du décorateur russe Alexandre Benois, qui demandaient à reconnaître ce dernier comme co-auteur du célèbre «Boléro». L’oeuvre reste donc dans le domaine public.

Le tribunal de Nanterre, près de Paris, a «rejeté les demandes des ayants droit de Maurice Ravel et Alexandre Benois concernant Boléro, l’une des œuvres les plus jouées et diffusées au monde», a indiqué le tribunal dans un communiqué.

Concernant l’hypothèse d’une co-auteure d’Alexandre Benois, le tribunal a estimé que « les documents fournis ne démontraient pas sa qualité d’auteur de l’argumentaire (court résumé, ndlr) du ballet ». La thèse d’une autre co-auteure lésée, la chorégraphe Bronislava Nijinska, a également été écartée par ce jugement, l’artiste n’étant « jamais apparue sur la documentation du ‘Boléro’ en tant que co-auteur ».

« Décision très motivée »

L’héritière de Maurice Ravel, Evelyne Pen de Castel, est également condamnée à verser un euro à la Sacem « en réparation de son préjudice résultant de l’abus du droit moral de l’auteur », précise la décision.

>> Lire aussi : L’héritière controversée de Maurice Ravel s’exprime pour la première fois

L’un des avocats de la Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique (Sacem), qui gère et perçoit les droits d’auteur en France, a salué une « décision très motivée, qui a pris soin d’examiner tous les éléments portés à la connaissance du tribunal », et qui valide l’approche et la position de l’organisation.

« Nous analysons la décision sereinement avant de répondre à la presse », a déclaré l’avocat de la succession Ravel.

L’affaire de 135 000 euros par an

Ce jugement assure qu’à ce stade, le « Boléro » reste dans le domaine public comme il l’est depuis 2016. Car si la Sacem avait dû reconnaître Alexandre Benois comme co-auteur, cela aurait eu pour effet de protéger l’œuvre jusqu’en mai. 1er 2039, le décorateur étant décédé en 1960.

En France, le droit d’auteur sur une composition musicale dure toute la vie de son auteur puis les soixante-dix années suivantes. Il tombe alors dans le domaine public et peut être utilisé librement. Le Boléro a été protégé jusqu’au 1er mai 2016. Entre 2011 et 2016, les sommes versées au titre des droits d’auteur s’élevaient en moyenne à environ 135 000 euros par an.

ats/jop

 
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