Fervent militant anti-apartheid, il s’exile en France dans les années 1960 et acquiert la nationalité française en 1982. Il écrit plus d’une cinquantaine d’ouvrages, romans, essais et recueils de poésie.
Di Télérama, con AFP
Publié le 24 novembre 2024 à 20h02
jeLe poète et écrivain sud-africain Breyten Breytenbach, militant anti-apartheid, est décédé à l’âge de 85 ans ce dimanche 24 novembre à Paris. Avec Nadine Gordimer (1923-2014) et André Brink (1935-2015), il fait partie d’une brillante génération d’auteurs blancs sud-africains engagés contre le racisme institutionnel en vigueur dans leur pays jusqu’en 1991.
Né en 1939 à Bonnievale, ville de la province du Cap (sud-ouest), Breyten Breytenbach a quitté son pays natal au début des années 1960 pour s’installer à Paris, où il est devenu l’une des voix les plus influentes de l’opposition au système juridique de l’apartheid dans le Sud-Ouest. Afrique. Breyten Breytenbach a payé son militantisme en faveur de l’égalité des droits d’une peine de sept ans de prison, dont deux ans d’isolement. En 1975, alors qu’il vit déjà en France depuis plus de dix ans, il rentre clandestinement et illégalement – il est marié à une femme d’origine vietnamienne, mais les mariages interracial sont interdits dans son pays – il est arrêté et reconnu coupable de terrorisme. Libéré en 1982, il rentre en France où il vit depuis. Il a été naturalisé français en 1982, à sa sortie de prison.
Bien qu’il se soit considéré, pendant plusieurs années, davantage comme un peintre qu’un écrivain, Breyten Breytenbach a publié une cinquantaine d’ouvrages, recueils de poésie, romans ou pièces de théâtre, écrits en afrikaans et en anglais, dont La véritable confession d’un terroriste albinos (1983), Métamortphase : Poèmes de prison 1975-82 (1987) ou même Mémoire de poussière et de neige (1989). « Immense artiste, militant anti-apartheid, il s’est battu jusqu’au bout pour un monde meilleur » » s’est exprimée sa fille dans le communiqué annonçant son décès. Ajout: « Ses paroles, ses peintures, son imagination, sa résilience continueront de nous guider. »