Germaine Anta Gaye recrée l’art de vivre à Saint-Louis

Germaine Anta Gaye recrée l’art de vivre à Saint-Louis
Germaine Anta Gaye recrée l’art de vivre à Saint-Louis

Un certain art de vivre peut être attribué à Saint-Louis, première capitale du Sénégal, ville des Signares, ville du savoir et ville de la culture. Germaine Anta Gaye, originaire de la ville, est porteuse de la mémoire de cet art de vivre qu’elle a traduit dans cette exposition dans le cadre de la 15ème édition de la Biennale d’art contemporain africain de Dakar. Installations sous forme de rétrospective des différentes œuvres créées par cette artiste qui a rencontré pratiquement tous les présidents de la République du Sénégal grâce à son travail. Son installation dans l’ancien palais de justice de Dakar ne laisse personne indifférent. Dans cette interview il parle de son parcours, de ses débuts et surtout de son installation.

C’est un véritable environnement familial avec son salon bien aménagé – avec une myriade d’objets, ses chambres, ses couloirs et son jardin que Germaine Anta Gaye propose au visiteur à travers son installation, dans l’ancien palais de justice de Dakar. L’attrait principal de cet univers familial reconstitué au sein du palais de justice rappelle à bien des égards une certaine élégance des femmes saint-louisiennes. A l’intérieur du salon, on retrouve par exemple une machine à coudre à pédale ou encore un casque colonial sur un portemanteau… Ce magnifique salon qui ne laisse personne indifférent

Marraine de la 15e édition de Dak’art, Germaine Anta Gaye explore dans son installation diverses techniques de peinture sous verre et sous cadre (verre et bois). Artiste libre, détachée des techniques académiques, elle est devenue une grande artiste alors qu’en réalité elle était plus disposée à transmettre qu’à pratiquer l’art.

Pédagogue en art de formation, Germaine Anta Gaye, qui semble dire que l’art est trop sérieux pour être laissé aux seuls mains des artistes, s’est rapidement impliquée, sans oublier de mettre la main au pot de peinture.

Passion en main, elle a pris elle-même le pinceau et a commencé à peindre il y a de nombreuses années. Il avait raison car il avait sa place dans le secteur de l’art sénégalais et africain. Saint-Louisienne a connu une brillante et stimulante carrière d’artiste combinée à sa vocation d’enseignante. Elle qui est attachée à sa ville natale de Saint-Louis et voyage partout dans le monde avec l’âme de Saint-Louis dans ses valises, s’est très bien illustrée dans le tableau des sous-verres même si elle est quelque peu éclectique en tant que peintre. La quinzième édition d’Art Contemporain Africain à Dakar fait bien de rendre hommage à sa vie.

Professeur d’art diplômée, elle est également devenue une artiste accomplie par passion. Ce qui fait d’elle à la fois praticienne et théoricienne de l’art. En tant qu’enseignante, Germaine Anta Gaye a contribué à la formation de centaines d’artistes dont elle est fière de ce qu’ils sont devenus aujourd’hui. Grâce à son installation, il a su capter l’attention de chaque visiteur de l’ancien palais de justice. Qui que vous soyez, d’où que vous veniez et quelle que soit votre foi, Germaine a un message pour vous. Il vous parle quels que soient votre âge et votre sexe. Sa création transcende toutes les différences possibles et imaginables.

 
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