La vie privée d’un membre de la famille royale britannique mise aux enchères sur eBay ? C’est la mésaventure qu’a subie la princesse Michael de Kent, Marie-Christine von Reibnitz, son nom de jeune fille. Le journaliste britannique Richard Eden a révélé l’information le 15 novembre dans le Courrier quotidien. Des lettres échangées entre la mère de Lady Gabriella Windsor et Mgr Ralph Brown, un éminent prêtre décédé en 2014, sont apparues sur la plateforme de vente aux enchères pour la modeste somme de départ de 77 euros chacune.
Ignorant totalement les faits, la princesse Michael de Kent fut alertée par Richard Eden lui-même. Sa porte-parole a immédiatement déclaré qu’elle “n’était pas au courant de la vente de ces écrits”. Plus de commentaires. Mais que contiennent ces missives ? Datés de 1979 et 1980, ils sont au nombre de dix, signés par Monseigneur Brown et tous sur le même sujet : le mariage de la princesse !
Lorsqu’elle se fiance avec le prince Michael de Kent en 1978, Marie-Christine von Reibnitz est divorcée depuis seulement un an de Tom Troubridge, qu’elle a épousé en 1971. Le 30 juin 1978, en présence du consul britannique, à Depuis la mairie de Vienne en Autriche, la baronne devient Son Altesse Royale la princesse Michael de Kent sous les yeux de la princesse Anne, venue représenter la reine d’Angleterre. Pourquoi ce mariage civil ? La mariée est catholique tandis que le prince de Kent est anglican. Bien qu’ayant obtenu l’annulation de son précédent mariage auprès de l’archidiocèse de Westminster, elle n’est pas autorisée à épouser religieusement son prince. Le pape Paul VI s’y oppose. C’est finalement Jean-Paul II qui donnera sa bénédiction au couple en 1983.
Avant d’arriver à cette heureuse conclusion, la princesse Michael de Kent s’est battue pour faire authentifier son mariage par l’Église catholique, notamment en communiquant avec Monseigneur Brown, dont les lettres sont désormais vendues par un inconnu sur eBay. Il n’y a rien de polémique dans le contenu des lettres puisqu’elles traitent toutes des problèmes religieux posés par le mariage de Marie-Christine de Kent, cette dernière demandant au curé d’intervenir en sa faveur. Reste à savoir comment le vendeur a obtenu ces écrits. “Il s’agit bien d’originaux qui avaient été mis aux enchères”, précise-t-il, mais pas “récemment”, explique-t-il à Richard Eden. Impossible d’en savoir plus. «Je suis désolé», poursuit l’actuel détenteur des lettres. “Je n’ai pas besoin de partager mes sources.” Le mystère demeure.
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