Publié le 18 novembre 2024 à 00h47.
Olivier Smolders a trouvé le bon titre pour son bel essai sur Edmond Bernhard (Hal, Belgique, 1919-2001), cinéaste et théoricien du cinéma dont il fut l’élève à l’Institut National des Arts du Spectacle de Bruxelles. En effet, Bernhard, comme Robert Bresson, est un narrateur-essayiste. Il développe des histoires en images qui font rêver et réfléchir. Ses livres, ses cours, ses films partagent le même esprit poétique. Tout au long de cette histoire pénétrante, Smolders donne la parole à son maître et à ceux qui l’ont connu et aimé.
Dans les années 1950, Bernhard fréquente des cinéastes comme Henri Storck, André Delvaux, Luc de Heusch et Jean Brismée au Musée des Beaux-Arts de Bruxelles. Ce dernier, son voisin d’Ixelles à qui il allait rendre visite en pleine nuit, disait de lui : « Je l’ai trouvé fascinant. Il cherchait l’introuvable. Boris Lehman, qui souhaitait lui confier un rôle dans Leçons de vie (1995), se souvient de leurs conversations lors de promenades en mer du Nord : « Nous avons discuté pendant des heures. Il a toujours voulu en savoir plus : pourquoi ceci, pourquoi cela… » Chantal Akerman, qui a pensé à le faire apparaître dans Toute la nuit (1982), y renonça finalement face au flot de questions de Bernhard sur le rôle qu’il devait jouer.
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