Le festival D’jazz Nevers s’est terminé samedi 16 novembre. Roger Fontanel, son directeur, revient sur cette édition “très positive”.
Roger Fontanel, directeur du festival D’jazz Nevers, est satisfait. « Les résultats sont très positifs. Le public a répondu présent et était curieux.” Il estime avoir attiré le même nombre de spectateurs que l’an dernier, soit « environ huit mille ».
Selon une étude réalisée il y a une dizaine d’années, le public de ce festival est composé de « 75 % de Neversois et Nivernais ; 20% venant des départements limitrophes et 5% de Parisiens et étrangers.”
Quant aux directeurs des autres festivals, ils venaient d’Angleterre, de Hongrie et « beaucoup de Belgique ».
Preuve en est que « ce festival s’impose comme un point de rencontre tant pour la vie de cette musique que pour le public ».
Un public vieillissant
De nombreuses têtes blanches remplissaient les salles de concert.
Notre objectif est le rajeunissement et le renouvellement du public.
Le directeur du festival D’jazz Nevers précise que la sociologie du jazz « présente les mêmes problématiques que celle de la musique classique. Le public qui a découvert le jazz dans les années 1960 vieillit ou disparaît et le renouveau ne s’opère pas si vite. »
Ainsi le jazz s’invite dans les écoles, les lycées et chez les étudiants. « C’est un travail quotidien de longue haleine. »
Favoriser les échanges
Ce qui fait plaisir à Roger Fontanel, c’est l’importance que prend ce rendez-vous d’automne. « Selon la Drac, nous sommes parmi les cinq premiers festivals, en dehors de ceux de la Côte d’Azur et des grosses machines de l’été. »
Celui de Nevers n’a pas pour vocation de générer de grosses recettes mais de réaliser « une mission de service public ». Ce fut encore le cas cette année selon son créateur qui souhaite « favoriser les échanges. A la fin de plusieurs concerts, j’ai vu des gens enthousiastes et d’autres qui ne l’étaient pas. Je vois des discussions. Le carrefour qu’est devenue Nevers favorise cela. Un carrefour précieux.”
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Autre satisfaction : les Journées Régionales Jazz. « Ils ont été très positifs tant sur la mise en valeur des six équipes bourguignonnes et normandes que sur le format. Un salon, un coin debout et une circulation très fluide. »
Les rencontres entre les musiciens ont été appréciées mais “on peut encore les améliorer”, reconnaît Roger Fontanel qui compte reconduire “cette formule l’année prochaine”.
Le festival est renouvelé l’année prochaine
Il pense déjà à la trente-neuvième édition du festival D’jazz Nevers qui aura lieu du 8 au 15 novembre 2025. « Nous sommes en recherche constante. Même si nous sommes satisfaits, nous ne nous reposons pas sur nos lauriers. Rien n’est acquis. »
Roger Fontanel ne changera pas tout : “On retrouve les mêmes choses d’une année sur l’autre, comme le calendrier, mais il faut faire des propositions innovantes pour renouveler le public.”
Un événement marquant
Le point fort de cette édition pour son directeur Roger Fontanel est « la soirée du vendredi qui a réuni deux groupes très différents. La rencontre sur une même plateforme de deux propositions complètement opposées qui rencontre le public et provoque le débat.
Maxiphone d’un côté » qui proposait un spectacle basé sur l’œuvre de Jean-Philippe Rameau suivi du duo rock-piano d’Émile Parisien et Roberto Negro inspiré de Ligeti. C’est un grand écart entre les deux. »
Emmanuelle Delaigues
