L’Orchestre Symphonique de Montréal, entre Europe et Amérique, célèbre son 90e anniversaire

L’Orchestre Symphonique de Montréal, entre Europe et Amérique, célèbre son 90e anniversaire
L’Orchestre Symphonique de Montréal, entre Europe et Amérique, célèbre son 90e anniversaire
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Rafael Payare dirige la Montreal Symphony Orchestra, alla Maison symphonique, a Montreal (Quebec), il 15 settembre 2022. ANTOINE SAITO

La lumière est encore chaude en ce 18 septembre d’été à Montréal, les terrasses bondées et la rue Sainte-Catherine noire de monde. Place des , la Maison symphonique se prépare à accueillir l’Orchestre symphonique de Montréal (OSM) et son directeur musical, le Vénézuélien Rafael Payare. Une affiche haut de gamme : après le Concerto pour pianode Schumann, de Daniil Trifonov, le Symphonie fantastiquede Berlioz, deux œuvres qui seront entre autres au programme de la tournée européenne prévue du 19 au 30 novembre, dont une s’arrêtera le 22 novembre à la Philharmonie de Paris.

Dans les bagages de l’OSM, deux magnifiques cloches en bronze doré – les notes Sol et Do -, que le public entendra dans le Rêve du samedi soirBerliozien. Blonde et ronde, choyée comme des reines de beauté, « eux aussi feront partie du voyage »assure Sébastien Almon, directeur des opérations artistiques et du développement international de l’OSM.

Le lien entre les musiciens québécois et l’Europe n’est pas anecdotique, comme le rappelle le maestro Kent Nagano, basé à Montréal de 2006 à 2020. « L’orchestre n’a jamais rompu avec ses racines européennessouligne. Quand on a le français comme langue principale, il y a forcément un impact sur le phrasé, sur le son, sur la respiration. Musicalement, cela se traduit par une certaine flexibilité et un sens particulier de la couleur, qui, combinés à la précision et à l’efficacité bien connues des phalanges nord-américaines, rendent l’OSM unique. » Même constat pour le maestro Rafael Payare, arrivé en 2021, qui apprécie la savoureuse ligue depuis son premier concert en 2018 « virtuosité, flexibilité et transparence » de 92 musiciens, ainsi que l’étendue de leur répertoire.

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S’il y a quelqu’un qui se réjouit de ce départ imminent, c’est bien le tromboniste basse soliste Pierre Beaudry. À 63 ans, le Québécois entré à l’OSM en 1982 a vu le quart de siècle de Charles Dutoit (1978-2002), les quatorze ans de Kent Nagano (2006-2020) et, depuis deux ans, la prise en charge des fonctions de Rafael Payare. . Avec le premier, une période de grands bouleversements. « Dans les années 70, nous faisions trois tournées par an – plus d’une trentaine entre 1981 et 2000 – et nous « enregistrions » comme des fous »confie-t-il, soulignant les nombreux enregistrements (plus de 80) réalisés par l’OSM sous la houlette du réalisateur suisse.

À l’époque, les musiciens se produisaient dans la salle Wilfrid-Pelletier, un espace multifonctionnel de près de 3 000 places, qui porte le nom de l’un des fondateurs de l’orchestre, créé le 16 novembre 1934. La Maison symphonique, conçue par l’architecte Jack Diamond, dont l’auditorium de 2 000 places, habillé à 70 % de hêtre blond canadien de l’Outaouais et 175 sièges les isolateurs en caoutchouc, offrant une excellente acoustique depuis 2011, vont changer leur vie. Pierre Beaudry en savoure la fonctionnalité et l’élégance, comme en ces jours de répétitions où il arrive à 7h30, tandis que le travail collectif commence à 10 heures. “Je vais commencer par le déjeuneril a dit, puis je prends mon instrument. Tout seul dans mon espace de travail, je me sens un peu comme Monsieur de Sainte-Colombe dans son salon de musique, dans le film Chaque matin dans le monde [1991]di Alain Corneau. »

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