« Il y avait un besoin et une demande »

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« Il y avait un besoin et une demande »

Par

Brian Le Goff

Publié le

16 novembre 2024 à 10h19

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Rencontrez Valentine Mabille, c’est entrer dans un monde fait de bonne humeur, de rire, mais surtout sans fioritures. Personnage haut en couleur, la jeune femme arrive à vélo devant l’ancien cinéma Arvor, rue d’Antrain, au nord du centre de Rennes, avec un immense sourire contagieux, un survêtement léopard et un imperméable jaune. “Tu n’entreras pas, parce que je n’ai même pas encore les clés », rit-il. Tout le monde était enthousiasmé par cette information, même si le contrat de vente n’était même pas signé. » En fait, le On vote pour le déménagement de l’ancien cinéma Arvor lors du conseil municipal du 14 octobre pour 500 000 euros. Reste à traiter avec l’administration. Ainsi, le producteur de spectacles et d’artistes il est excité de la réponse que cette nouvelle a eue, mais tempéré Les détails du projet restent à décider. Avant que le Comedy Club ne prenne forme, Valentine nous dessine les contours de son parcours et ce que sera, dans quelques mois, cette salle bientôt réservée à l’humour.

Acte: Au départ, vous n’étiez pas intéressé par le métier d’humoriste ?

Valentino Mabille : Tout d’abord, j’ai grandi dans les Cévennes. Je suis allée à Paris pour mes études. J’ai fait une formation littéraire, puis une école de commerce, pas vraiment là où j’aurais dû me trouver en tant que personne obèse et de gauche (rires).

Le stand-up était un pur hasard. Il y a 15 ans, le paysage de l’humour tel que nous le connaissons aujourd’hui n’y était pour rien. Ce fut essentiellement le début du Jamel Comedy Club.

Est-ce que tout s’est passé à Paris ?

VM : En fait, j’ai rencontré des gens qui faisaient de l’humour. Ils m’ont proposé d’aller au Bordel Club à Paris. J’ai trop aimé. J’ai commencé à amener un, deux, trois, quinze amis. Lundi soir, c’était du stand-up, nous n’avions rien de mieux à faire. Et des comédiens qui débutaient à l’époque, comme Kheiron et Kyan Khojandi, ont commencé à me poser des questions en disant : « Qui est cette fille (sic) qui remplit la salle ?

J’ai commencé à organiser des galas d’humour au sein d’une association de mon école et c’est comme ça que ça a décollé.

Valentine Mabille espère que le futur Comedy Club saura se rapprocher du tissu associatif, afin de rendre le lieu vivant et inclusif. (©Brian Le Goff / Actualités Rennes)

Ensuite, vous avez créé votre propre société de production.

VM : Oui, je l’ai appelé Fourchette Suisse Productions, le côté féminin du couteau suisse, parce que c’est déjà un métier où on fait un peu de tout, mais j’en ai surtout marre que le monde soit considéré comme masculin.

A la fin des années j’ai repris la direction d’un Comedy Club à Paris : le Barbes Comedy Club Nous lançons entre autres Shirley Souagnon.

Comment êtes-vous arrivé à Rennes ?

VM : Nous voulions nous éloigner de Paris avec mon conjoint. La Bretagne nous a donné envie. Nous avons des amis ici et j’ai toujours connu Rennes, qui est de toute façon une ville proche de Paris.

Quand j’ai parlé de mon parcours aux Rennais, ils m’ont tout de suite dit que ce serait génial d’ouvrir un Comedy Club à Rennes. La première fois, nous en rions, mais quand cela se reproduit, nous commençons à y penser. Nous avons réalisé qu’il y avait un besoin et une demande. Que les gens le voulaient vraiment. Avec le collectif Les Bavardes nous avons également lancé des soirées stand-up à Rennes.

Quand vous êtes-vous dit que ce projet pourrait se faire dans l’ancien cinéma Arvor ?

VM : J’ai commencé à en parler, à rencontrer les pouvoirs publics, qui m’ont fait comprendre qu’il y avait une bonne vie associative. Je leur ai dit : « D’accord, c’est tout. » puis j’ai vu que l’ancienne Arvor était à vendre et qu’elle pouvait être intéressante. La municipalité souhaitait que cela reste un lieu de culture, nous avons donc monté notre projet.

Où en est exactement ce projet Comedy Club ?

VM : Nous en sommes au contrat de vente. Donc, en théorie, c’est fait. Même si nous attendons l’approbation des banques, il n’y a aucune raison pour que les choses tournent mal.

Quelle est votre définition du stand-up et du club de comédie ?

VM : Le premier est un art. La seconde est la place de cet art. Il s’agit d’une forme d’expression humoristique, à la manière d’un one-man show, avec la suppression du 4ème mur, permettant une interaction avec le public.

Comment s’appellera-t-il ?

VM : Il est encore trop tôt pour le savoir précisément.

À quoi ressemblera ce Comedy Club ?

VM : Il s’agira d’un théâtre composé de deux salles, pouvant accueillir deux spectacles, d’un espace bar et d’un appartement au deuxième étage pour accueillir les artistes. Ce sera un lieu ouvert à tous. L’idée, au-delà du stand-up, est de fédérer le tissu associatif autour de notre lieu, notamment en journée.

Nous voulons que ce soit un endroit dynamique et inclusif. Par exemple, il n’est pas facile pour les personnes à mobilité réduite de rejoindre ce type de lieux. Eh bien, nous ferons tout notre possible pour que cela soit normal, c’est aussi notre devoir. Par ailleurs, nous développons la traduction des spectacles en langue des signes.

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