Habitant à Auray, l’écrivaine Manon Fargetton voit son œuvre adaptée en série

Habitant à Auray, l’écrivaine Manon Fargetton voit son œuvre adaptée en série
Habitant à Auray, l’écrivaine Manon Fargetton voit son œuvre adaptée en série

Votre roman « Nos vies dans l’air » paru en 2019 s’est vendu à 12 000 exemplaires en . Que dit-il ?

C’est l’histoire de deux adolescents, Mina et Océan, qui se rencontrent un soir sur un toit à Paris. C’est un pur hasard : ils ne se connaissent pas et ont choisi le même endroit pour se suicider. Evidemment cette rencontre va tout changer : ils se donnent une nuit pour prendre tout ce qui leur tombe sous la main, se défier et voir s’ils ont vraiment envie de réaliser ce geste désespéré. Ils prendront leur décision à l’aube.

Comment vous est venue l’idée de cette histoire qui traite d’un sujet aussi lourd ?

J’ai écrit mon roman en 2017 après deux jours d’ateliers d’écriture avec des collégiens. Nous avions travaillé sur le thème de l’oppression et ils ont abordé seuls des sujets très graves. Au même moment, je suis tombé sur une étude sur la santé mentale des jeunes : un pourcentage énorme révélait qu’une grande partie des adolescents avaient déjà pensé au suicide. À partir de là, tout a commencé à s’assembler pour créer une histoire et des personnages. Et j’ai vécu avec eux cette histoire nocturne : pour la première fois, je ne savais pas quelle serait l’issue d’un de mes romans, j’ai dû faire une pause en écrivant pour réfléchir à leurs destins.

Qu’est-ce que ça fait de voir votre histoire adaptée à l’écran ?

C’est très étrange ! Parce que je suis très heureux que cela arrive et, en même temps, ce n’est pas ma faute ! C’est celui de l’équipe de production et de tournage qui a fait un travail fantastique. Et je suis très fier d’eux. Ce projet a duré quatre ans.

C’est ça qui est fou : la série est très fidèle à mon histoire, même si l’intrigue ne l’est pas vraiment ! Du roman à l’écran, tout ne peut pas être transposé, et il faut aussi ajouter ou approfondir. Par exemple, ils ont développé davantage les flashbacks, dans lesquels les parents de Mina et Ocean deviennent des personnages secondaires importants, ce qui n’est pas le cas dans mon roman. Mais voir ses personnages prendre vie est incroyable. Et leur essence a été merveilleusement préservée. De plus, les fans du livre ont beaucoup aimé la série.

Un roman teen français sur petit écran, est-ce si courant ?

A ma connaissance, c’est le seul. Il y a souvent des propositions mais elles sont rarement mises en œuvre. Il y a eu des téléfilms ou des albums pour enfants adaptés en animation, mais en série télévisée, je ne pense pas.

A 37 ans vous publierez votre trentième ouvrage. À quoi ressemble la vie d’auteur ?

Moins seul qu’on pourrait l’imaginer ! Parce que j’écris pour tous les âges, des albums jeunesse aux romans adultes, en passant par tous les genres, je suis régulièrement invité aux salons du livre partout en France. Je fais aussi beaucoup de conférences dans les écoles. J’écris tout le temps, mais c’est pendant l’hiver que je suis vraiment dans ma bulle.

 
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