un spectacle à la hauteur des attentes ? Notre avis !

un spectacle à la hauteur des attentes ? Notre avis !
un spectacle à la hauteur des attentes ? Notre avis !
Crédits photos : Anouk Marhoefer

Un faisceau blanc et lumineux atterrit au centre de la scène de Paris La Défense Arena. Si l’ombre de Chester Bennington, décédé en 2017, plane sur la réforme controversée de Linkin Park, cet hommage discret et symbolique est comme une manière pour le groupe de métal de construire un pont entre le passé et le futur, qui s’écrit depuis septembre. avec une nouvelle chanteuse : Emily Armstrong, une rockeuse américaine expérimentée qui porte sur ses épaules un héritage musical important. En prélude à un nouvel album intitulé « From Zero » qui sortira le 15 novembre prochain. Parc Linkin vient d’entamer une série de concerts triés sur le volet qui lancent une tournée mondiale géante à l’horizon 2025. Et la plus grande salle indoor d’Europe a donc eu l’honneur d’accueillir dimanche soir le très mystérieux groupe Sleep Token, pour une première partie dévastatrice, et une formation pour ce tour d’échauffement à enjeux élevés. Car la question qui fait sans doute réfléchir Mike Shinoda et ses acolytes depuis des mois est de savoir si le public sera au rendez-vous en l’absence de la voix emblématique de Chester, qui incarnait véritablement l’âme de Linkin Park. . La réponse ? Des vagues de mains levées, des cris assourdissants et un public débordant d’amour.

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Compte tenu de ce contexte particulier, il n’aurait pas été surprenant d’entendre un discours pour introniser les deux nouveaux membres du groupe – outre Emily Armstrong, le batteur Colin Brittain a rejoint le club, ou encore quelques mots honorant la mémoire de Chester. Entre l’entrée sur “Somewhere I Belong” et le final sur “Bleed It Out”, aucune mention n’en sera faite mais les intermèdes ponctuant le show parlent d’eux-mêmes : après l’effondrement (“Collapse”) vient le temps de la réparation, « Kintsugi », cet art japonais de restaurer des objets cassés avec de la poudre d’or. Comprenez par là que Parc Linkin ne vient pas écrire une nouvelle page mais simplement poursuivre son œuvre.

Une nouvelle ère dans la continuité

Emily Armstrong, d’une aisance vocale impressionnante, s’inscrit parfaitement dans la configuration, comme une continuité logique. Habituée à se produire sur scène et très proche de Mike Shinoda, elle ne donne pas l’impression de chercher à remplacer l’irremplaçable mais plutôt de saluer avec respect le chemin tracé par son prédécesseur. Et la magie opère ! Des frissons parcourent les 40 000 spectateurs lorsqu’elle hurle à tue-tête, dans une technique proche de celle du rockeur fougueux, sur « Given Up » et « Faint », exprimant cette rage qui bouillonne et imprègne chaque morceau de Linkin Park. Et le groupe déroule sans pause sa panoplie d’hymnes générationnels : « Crawling », « Burn It Down », « One Step Closer », « Breaking the Habit »… Ils sont tous là, sous une forme inédite bien sûr, mais avec le même force et intensité.

Dans cette volonté de retour à l’essentiel, Parc Linkin a décidé de réduire la mise en scène à une poignée d’idées élémentaires. Pour ce show, pas de pyrotechnie superflue, pas d’aspiration créative excessive à l’exception de ces deux cubes gigantesques qui surplombent les rockers américains. Strobes et effets négatifs servent de décoration sur les différentes pièces mais c’est tout. Pour un groupe de cette envergure, ce manque d’ambition est déconcertant mais on comprend que Parc Linkin cherche avant tout à retrouver l’essence de la musique, à s’imprégner de cette communion avec la foule qui elle-même reste intacte. Le combo « Numb » et « In The End » remporte le prix du moment le plus fou du concert, avec une horde de fans ondulant à l’unisson comme une même vague. Et même les récents « Emptiness Machine » et « Heavy Is The Crown » génèrent une ferveur enflammée qui vous fait monter de votre siège jusqu’au dernier rang du plus haut niveau. Preuve que le public, qui brandit les mots « Merci pour cette nouvelle ère » lors du rappel, Emily Armstrong a définitivement adopté ce revival de Linkin Park. Au final, ça n’a même pas d’importance.

Liste des concerts Parc Linkin à Paris

1. Quelque part auquel j’appartiens
2. Ramper
3. Points d’autorité
4. Mentir de vous
5. Nouvelle fracture
6. La machine à vide
7. Le catalyseur
8. Brûlez-le
9. En attendant la fin
10. Château de verre
11. Joe Hahn Solo
12. Quand ils viennent me chercher / Souviens-toi du nom
13. Les uns sur les autres
14. Perdu dans l’écho
15. Abandonné
16. Un pas de plus
17. Perdu
18. Rompre avec l’habitude
19. Ce que j’ai fait
20. Laissez de côté tout le reste
21. Mon décembre
22. Tir ami
23. Engourdi
24. À la fin
25. Faible

Rappel :
26. Découpe de papier

27. La couronne est lourde

28. Saignez-le

 
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