une 26ème édition féminine du Latino Festival

Genève se déplacera au cœur de l’Amérique latine du 15 au 24 novembre. Pendant dix jours, le 26^e édition de Festival de cinéma in América Latina, placée sous le signe des femmes et de leur force vitale, proposera 70 films, dont 25 en avant-première.

Parmi les 39 longs métrages présentés, près de la moitié sont réalisés par des réalisatrices, se réjouissent les organisateurs. Et quand les femmes filment, elles parlent sans tabou de l’être au monde, de la justice, de la corruption, de la maternité, des droits de l’homme, de la sexualité et de l’amour.

Autres fils conducteurs de la programmation, les musiques et les rythmes qui font vibrer l’écran et les corps, l’écologie et la justice environnementale, l’oppression et l’insubordination.

Hors des clichés

La version 2024 est marquée par plusieurs films primés dans des festivals internationaux. Trois d’entre eux ont été sélectionnés pour représenter leur pays aux Oscars 2025 : « Reinas » de Klaudia Reynicke pour la Suisse, « Emilia Pérez » de Jacques Audiard pour la France et « Sujo-Hijo de Sicario » d’Astrid Rondero et Fernanda Valadez pour le Mexique, qui évoque le fléau des cartels.

Parmi les autres films présentés, le sensuel « Baby » du Brésilien Marcelo Caetano et le très acclamé « Dispararon al pianista » de Fernando Trueba, un film d’animation sur un pianiste prodige brésilien mystérieusement disparu en 1976. Le long métrage de la réalisatrice argentine Celina Murga, « El aroma del pasto recién cortado » (L’arôme de l’herbe qui vient d’être coupée) sur le thème de l’infidélité a été réalisé par Martin Scorsese.

14 cinéastes en ville

Le festival accueillera dix-sept invités, dont quatorze réalisateurs d’Amérique latine. Les grandes figures du cinéma Fernando Trueba (Espagne) et Ernesto Daranas (Cuba) se rendront notamment à Genève, tout comme l’actrice et réalisatrice Grace Passô. Filmar propose également plusieurs œuvres de cette figure emblématique de la scène artistique brésilienne, qui explore avec audace les questions d’identité.

L’événement, qui vise à rompre avec les clichés collés au continent latino-américain, mélange également les genres : du thriller à l’animation, en passant par la romance, le drame et le documentaire, rappellent les organisateurs. Les films proviennent de quinze pays : Argentine, Bolivie, Brésil, Chili, Colombie, Costa Rica, Cuba, Équateur, Honduras, Mexique, Panama, Paraguay, Pérou, République Dominicaine et Venezuela.

Participation et inclusion

Parmi les nouveautés, Filmar annonce des actions pour rendre la culture et le cinéma plus inclusifs, avec notamment la suspension des tickets. Cette pratique solidaire consiste à acheter un billet en payant un peu plus. Le supplément est reversé au profit des personnes qui n’ont pas les moyens de s’offrir une place de cinéma.

Un autre projet participatif, Filmar_juntEs s’adresse à toute personne nouvellement arrivée en Suisse, sans autre condition que d’être hispanophone. Il facilitera l’accès au festival. Certains films seront projetés gratuitement dans certaines communes genevoises. Les participants voteront pour leur film préféré.

ATS

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