Ils se sentaient extrêmement proches, au point d’entretenir une relation qualifiée de proche. La mort de Kevin Holdener en janvier a laissé un immense vide dans la vie de sa sœur Wendy, dont il était le manager. Diffusé la semaine dernière, un documentaire produit par la SRF immortalise l’importance que représentait Kevin pour le slalomeur aux 35 podiums en Coupe du monde, ainsi que le long combat de cet homme de l’ombre contre le cancer.
“Il n’a certainement pas eu une vie facile, mais il n’a jamais abandonné”, admire Michael Bühler, réalisateur du film “Wendy Holdener et son frère Kevin – connectés au-delà de la mort”. Le Thounois parle d’un travail extrêmement émotionnel : « Kevin était très doué en ski. Mais il a rapidement dû arrêter à cause de sa maladie. Après avoir appris la gravité de son cancer en 2011, le Schwyzois a largement documenté sa vie à l’aide de sa caméra Go-Pro.
C’est en décembre 2023, peu avant sa mort, qu’il engage Michael Bühler avec l’idée de réaliser un documentaire. “Sa famille était très unie, c’était beau à voir”, explique le réalisateur. Ce film a également pour objectif de donner du courage aux personnes atteintes d’un cancer. «J’ai été touché par son parcours de vie, mais aussi par sa grande résilience», souligne Michael Bühler.
Le principal concerné n’a malheureusement que très peu pu participer au tournage, puisqu’il est décédé en janvier, à l’âge de 34 ans. « J’ai alors pensé qu’on ne ferait pas le film. Mais Wendy voulait que ça continue. C’est aussi ce qu’aurait souhaité Kevin. Au début, c’était étrange de continuer sans lui, car il jouait le rôle central.
Outre les images qu’il a filmées avec sa caméra et les témoignages de sa part, la femme de Kevin, sa sœur Wendy et les parents interviennent dans le documentaire. “J’ai dû faire connaissance avec les différents membres de la famille, c’était très émouvant”, souligne Michael Bühler.
Wendy, 31 ans, a dû reconstruire en partie son effectif pour remplacer son frère. « Kevin l’a énormément aidée dans ses différents succès, commente le réalisateur. Mais, à l’image des tournages qu’elle souhaitait poursuivre, la skieuse aux cinq médailles olympiques et trois titres de championne du monde n’a pas songé à mettre un terme à sa carrière.
La slalomeuse d’Unteriberg s’inspirera du courage dont fait preuve son frère pour relever les nouveaux défis qui se profilent, comme les Mondiaux 2025 à Saalbach et les Jeux Olympiques 2026 à Cortina. De là-haut, Kevin continuera sans doute à suivre avec fierté la carrière de sa sœur, dont la saison a repris samedi dernier avec le géant de Sölden.
