“Drama queens”, une comédie musicale queer qui bouscule les normes

“Drama queens”, une comédie musicale queer qui bouscule les normes
“Drama queens”, une comédie musicale queer qui bouscule les normes

Premier long métrage réalisé par Alexis Langlois, « Les Reines du drame » explore avec intensité et humour les relations entre deux femmes issues d’univers opposés. Cet hommage aux artistes des années 2000, avec Bilal Hassani et Asia Argento, est à découvrir à Genève le 2 novembre dans le cadre du GIFF.

En 2055, Steevyshady (Bilal Hassani), un YouTubeur hyper-botoxé, raconte le destin incandescent de son idole, la diva de la pop Mimi Madamour (Louiza Aura), depuis le sommet de sa gloire en 2005 jusqu’à sa descente aux enfers précipitée par son amour. histoire avec l’icône punk Billie Kohler (Gio Ventura). Pendant un demi-siècle, ils ont chanté leur passion et leur rage sous les projecteurs.

« Drama Queens » est une célébration de l’identité queer et de l’amour sous toutes ses formes. Alexis Langlois, qui réalise des courts métrages depuis quinze ans, a réalisé son premier long métrage avec une équipe majoritairement queer, devant et derrière la caméra. « Nous n’avons pas eu de voix pendant très longtemps », explique-t-il. Filmer avec ces gens-là, c’était une volonté politique et une manière de célébrer leurs talents”, explique-t-il dans Question genre le 25 octobre.

Le réalisateur a choisi d’en faire une comédie musicale, un genre qu’il apprécie. « Ce que j’aime particulièrement, c’est que tout ce qu’on croit artificiel est une manière d’aller directement au cœur des protagonistes. Ce n’est jamais gratuit : une chanson reflète toujours l’intériorité et les émotions des personnages.

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La force de la norme

Dans « Drama Queens », Mimi Madamour n’arrive pas à concilier son identité de lesbienne avec sa passion pour la musique. Elle est obligée de choisir entre les deux et ne peut donc pas être vraiment elle-même. Son amante punk, Billie Kohler, s’affranchit des normes patriarcales et adopte un rapport au monde radicalement différent. Mais au final, le plus libre des deux n’est peut-être pas celui qu’on pense.

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Certains progrès ne sont jamais vraiment réalisés, rappelle Alexis Langlois. « L’énorme force de la norme peut nous écraser, comme elle détruit les deux amants du film. Nous devons trouver des espaces et des manières différentes d’aimer, pour essayer de ne pas nous laisser écraser par la norme. Car même si on pense ne pas le subir, on le subit quand même», souligne le réalisateur.

Commentaires recueillis par Christine Gonzalez

Adaptation web : Melissa Härtel

« Les Reines du drame » d’Alexis Langlois, à voir au GIFF, à Genève, le 2 novembre 2024 puis en décembre au cinéma Spoutnik, à Genève.

 
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