La belle histoire de Benjamin Gelhay et du Général en Chef

La belle histoire de Benjamin Gelhay et du Général en Chef
La belle histoire de Benjamin Gelhay et du Général en Chef

Depuis Général en chefcandidat samedi au Grand Steeple-Chase de Compiègne, Benjamin Gelhay pourrait en parler pendant des heures. “Un jour, quelqu’un m’a dit, c’est une belle histoire, la rencontre entre un cheval incompris et un jockey insouciant. Ou quelque chose comme ça. en fait je ne m’en souviens plus (rires). » A quelques heures d’un rendez-vous important pour eux, le jockey de 34 ans ne se montre pas inquiété lorsqu’il répond à nos questions sur la route Lyon-Parilly : «Je n’ai même pas regardé qui se présentait contre nous. J’ai l’intention d’y aller, quoi qu’il arrive. Comme j’étais à Auteuil mercredi, je suis passé mercredi matin. Il était le même que lui. Un peu en colère. Comme il se doit. Cependant, le jour où il ne tire pas le matin, vous pouvez arrêter de courir. Même s’il est plus calme qu’avant, il reste sur le flex (sic !). Ancien résident de David Cottin, Général en chef (trois participations au Grand Steeple-Chase de Paris) sont passées, après des performances moyennes durant l’hiver 2023-2024 dans les boxes Noel George et Amanda Zetterholm à Chantilly.

« Le général en chef est c… avant le départ, avec lui c’est la partie la plus difficile »

C’est là, en février 2024, qu’a eu lieu la première réunion : «Comme je n’assistais pas à la réunion, je m’ennuyais. J’ai donc passé une semaine avec François Nicolle à Royan et une autre semaine à Chantilly avec Noël George. Je voulais voir comment les machines sont entraînées et comment fonctionnent les écuries gigantesques. Un matin, Noël me fait sursauter Général en chef et ça s’arrête là. Je rentre dans l’Ain.» Deux semaines plus tard, le fils de Martaline puis il court à Auteuil. Septième. “Il ne voulait plus de lui mais comme il travaillait bien et n’avait aucun problème de santé, ses entraîneurs ne voulaient pas le mettre au repos.explique Benjamin Gelhay avant de poursuivre. Ils trouvent un engagement à Lignières. Ce jour-là, il y a eu un meeting à Auteuil et beaucoup de gens se sont battus pour l’obtenir. J’étais disponible et je l’ai fait monter. Noël m’a alors dit : « Vas-y, fais parler la classe car ce n’est pas facile. » Je me suis dit : non, on attendra. Dans la province, j’ai dû en monter des pires. Finalement, il m’a donné carte blanche. Je ne suis pas doué pour ressentir les choses, mais cette fois j’avais raison. Gagnons la course.» Derrière, les deux reviennent à Auteuil et triomphent au Prix Saumur, puis refusent de prendre le départ du Prix Ingré : «C’est f… avec le départ. En fait, c’est la partie la plus difficile avec lui. Après tout fonctionne.» Quelques semaines plus tard, Général en chef démarre et termine troisième du Grand Steeple-Chase de Paris : «C’était sans doute trop frais car nous n’avions pas pu courir trois semaines plus tôt. Je ne sais pas si nous aurions gagné mais…»

“Je suis confiant pour samedi”

Cet automne, sortie Auteuil direction Compiègne. “Je pense qu’il a déjà couru ici à 4 ans, mais c’est bien de lui permettre de changer d’environnement. La préparation était vraiment bonne. Je suis confiant pour samedi.» A 34 ans, Benjamin Gelhay savoure ces instants : «Pour un jockey provincial, atteignant trois champions dans sa carrière (ndr : Conducteur sauvage et Izzo) c’est déjà bien. De toute façon, je n’ai pas de grands objectifs de carrière. J’ai besoin de 12 gagnants par an pour gagner ma vie. Un par mois (rires). » Lorsqu’on lui fait remarquer qu’il ne vise pas très haut, il répond aussitôt : «Vous avez raison (rires). J’aime ce que je fais. Je suis calme et je me sens à l’aise en province. J’espère que je vous en ai assez dit. C’est fou de ne pas se souvenir de cette phrase. C’est la réunion… je ne sais plus.» Samedi, il aura le temps d’y réfléchir sur la route qui le mènera à Compiègne.

 
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