Si Éric Lapointe a le droit d’être nominé au Gala de l’ADISQ cette année, malgré ses ennuis judiciaires, c’est parce que le chanteur a demandé sa réintégration à l’ADISQ. Depuis la vague de dénonciations de l’été 2020, l’organisme a mis en place une démarche de réhabilitation des artistes « annulés ».
Cela fait presque deux ans que l’ADISQ a déployé une nouvelle politique de réinsertion. Grâce à un comité d’experts, qui regroupe plusieurs compétences juridiques, éthiques, victimologiques et criminologiques, nous analysons les dossiers des artistes dénoncés qui souhaitent réintégrer l’organisme.
Pour savoir si un artiste peut être réintégré ou non, il n’y a pas de critères fixes, mentionne la directrice générale de l’ADISQ, Ève Paré. « Il s’agit plus d’un dialogue, puis d’une évaluation qui permet de voir la reconnaissance des actions entreprises. La démarche est-elle sincère ? Cela présente-t-il un risque important de récidive ? Tous ces éléments sont sous-estimés, mais il n’existe pas de critère ou de liste de contrôle unique.
Outre Éric Lapointe, d’autres artistes ont demandé leur réintégration depuis le début de l’année 2023. « Mais je ne peux pas les nommer car nos démarches sont confidentielles », indique le réalisateur.
Les autres galas
Comme pour les autres galas québécois, l’équipe d’Olivier a répondu au Journal que plusieurs éléments de la procédure de l’ADISQ étaient « à retenir ». «Nous voulons mettre en place le nôtre au cas où nous devrions également prendre position envers une demande de réintégration», a déclaré la productrice Joanne Pouliot.
Concernant le Gala des Prix Gémeaux, nous avons déclaré avoir un code de conduite conforme. « Nous n’avons pas de processus général de réinsertion et fonctionnons plutôt au cas par cas, puisque la société est en mouvement, tout comme l’industrie que nous représentons par l’intermédiaire de nos membres », a déclaré Chantal Côté, directrice générale de L’Académie – Section Québec.