l’agenda des classiques classiques

Mes bons plans

Au cœur des classiques incontournables de l’automne

Les prochaines semaines s’annoncent alléchantes pour les mélomanes genevois.

Publié aujourd’hui à 15h58

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On ne peut le nier, depuis des décennies, la classique, dans son interprétation sur scène, n’a cessé de donner une image figée d’elle-même. Nous évoquons ce territoire et nous pensons comme par réflexe à l’épaisseur intimidante du répertoire, à la virtuosité qu’il requiert pour affronter la plupart des œuvres. Et on l’associe aussi à ce décorum trop souvent posé qui l’accompagne.

Heureusement, la réalité nous dit autre chose, puisqu’elle parvient parfois à contourner ces clichés. Si bien qu’aujourd’hui on ne compte plus les concerts qui dépassent sans complexe certaines lignes rouges, qui osent des incursions dans d’autres territoires musicaux et qui font appel à des figures évoluant en dehors du cercle restreint connu des interprètes. Cela apporte un flux d’air frais bénéfique dans les pièces. Cet automne, deux événements nous le disent précisément. Ils dessinent, chacun à leur manière, des diagonales à travers les genres et se démarquent au milieu d’une offre qui reste par ailleurs abondante à Genève. Voici une petite sélection.

Saxophone, mon amour

Combien de morceaux mettant en scène le saxophone peut-on citer de mémoire ? Nul doute que les doigts d’une main suffiraient largement pour compter. L’instrument n’a certes pas l’âge vénérable de certains de ses cousins ​​– il fut officiellement créé en 1846, avec le dépôt de son brevet – mais le maigre répertoire qui lui est consacré reste excessif.

L’Orchestre de Suisse romande corrige en partie cette injustice en invitant à résidence, tout au long de la saison, l’un des ambassadeurs les plus en vue de ce beau cuivre du moment : Valentin Michaud. Sa mission ? Explorer des territoires aux confins du classique, offrant des points de jonction entre les genres, révélant la richesse expressive de son instrument. Ceci lors des concerts des 21 et 22 novembre au Victoria Hall. Elle y côtoiera son frère, le batteur et percussionniste Gabriel Michaud, et côtoiera des œuvres de John Williams et Harrison Birtwistle. Cerise au programme : le « Boléro » de Ravel clôturera la soirée.

Un détour par la pop culture

La chanteuse et musicienne Jeanne Added, invitée spéciale au concert de Noël de l'OCG.

C’est une escapade tentante, hors des limites du classique, que leOrchestre de Chambre de Genève. Pour son concert de Noël, qui se tiendra au Victoria Hall le 26 novembre, il accueille un artiste intrigant, le chanteur français Jeanne ajouté. Après avoir débuté par le jazz, La Rémoise continue ensuite de brouiller les pistes, touchant au rock, à la pop et à l’électro. A Genève, elle rencontre une vieille connaissance, le chef et directeur artistique de l’OCG, Raphaël Merlinavec qui elle a travaillé pendant ses années d’études au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris. Au programme de la soirée : « Symphonie sensationnelle », signature personnelle de l’artiste invité.

Du temps en famille

A Contrechamps, le « Family Day » est désormais un événement traditionnel.

Il débute par un conte traditionnel Apache (« Comment le ciel devint grand ») livré à la harpe par Anne Bassand, et se termine par une introduction à l’univers musical et littéraire de deux personnages, Georges Aperghis et Eugène Ionesco, qui, n’étant pas initialement Les francophones, ont mixé avec bonheur et inventivité cette langue adoptée. Entre ces deux propositions, il y aura encore des petits concerts permettant de (re)découvrir certains instruments. En près de trois heures, leContrechamps ensemble renouvelle son « Family Day », un événement à succès qui rassemble jeune public et musique sur un ton léger. Ce sera au fief de Contrechamps, au 6 Toits, le 10 novembre à partir de 10h.

Rencontre avec Clara Schumann

Clara Schumann en 1857, à l'âge de 38 ans.

C’était une pianiste prodigieuse, que toute l’Europe courait écouter dans les grandes salles de concert. Elle compose aussi des pièces lumineuses, mais sa vie et son destin, par endroits tragiques, sont éclipsés par la figure imposante de celui avec qui elle formera un couple proche : Robert Schumann. Clara Wieck le rencontre très tôt, à l’âge de 8 ans, lorsque le futur compositeur est accueilli par le Père Wieck pour des cours de piano. L’amour, la folie et la mort de Robert, la relation entre Clara et Brahms, tout cela et d’autres touches biographiques sont au cœur de « Clara ». Une pièce en musique et textes présentée à la Cité Bleue (du 23 au 28 novembre) et créée par Betty Gambartes et Diego Vila.

Rocco Zacheo rejoint la rédaction de la Tribune de Genève en 2013; il s’occupe de musique classique et d’opéra et se consacre, de manière ponctuelle, à l’actualité littéraire et aux événements culturels disparates. Auparavant, il a travaillé neuf ans au journal Le Temps et à la RTS La Première.Plus d’informations

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