« Un sex-symbol devient une chose. Je déteste être une chose » : sur les murs de l’exposition, quelques citations fortes d’une femme qui ne voulait pas abandonner. Il y a du glamour bien sûr : tenues, chaussures, photos personnelles… Mais ce qui ressort, c’est surtout le caractère de cette icône bien trop souvent réduite à sa silhouette. En témoigne cette lettre du studio Paramount concernant son salaire, qui se termine par une phrase qui n’a rien à voir avec son physique jugé « spectaculaire ».
Tout ce qui y est exposé provient de la collection de Ted Stampfer, qui compte 1 500 pièces au total. Il lui aura fallu 40 ans pour les réunir. « Le monde était dominé par les hommes dans les années 1950, et elle l’a découvert dans les sociétés de production cinématographique. Elle était très libre, très forte, ambitieuse et courageuse pour son époque. Ce qui la rend intemporelle. »estime le collectionneur.
“Elle est une icône et une idole pour les mouvements de libération des femmes, encore aujourd’hui.”
Ted Stampfer, collectionneur d’objets de Marilyn Monroesur franceinfo
En 1956, Marilyn fait scandale à Londres. Elle va rencontrer la reine, on lui conseille de s’habiller sobrement. Sur la photo exposée aujourd’hui, elle lui serre la main, vêtue d’une spectaculaire robe dorée au décolleté plongeant. La presse britannique s’embrase, l’actrice répond : “Si j’avais toujours suivi les règles, je n’aurais jamais rien accompli.”
Ce tempérament plaît à Liz Koravos, qui dirige la galerie Arches London Bridge : « Je pense que les problèmes auxquels elle a été confrontée tout au long de sa vie existent toujours aujourd’hui. Elle reste pertinente et le sera pendant des décennies, voire des centaines d’années. Elle est le visage féminin le plus célèbre du XXe siècle. siècle. C’est pourquoi nous continuons à raconter son histoire, encore et encore. Et nous apprenons quelque chose de nouveau à chaque fois.
Une star qui s’affirme et pas seulement pour elle-même : le Mocambo, célèbre discothèque hollywoodienne, n’engageait que des artistes blancs. Marilyn Monroe vient plaider la cause d’Ella Fitzgerald auprès du propriétaire. Elle promet de s’asseoir au premier rang à chacun de ses concerts. Le chanteur est fiancé. Elle dira plus tard : “Je dois beaucoup à Marilyn Monroe, elle était en avance sur son temps.”
