A l’heure où les fleurs fanent habituellement, à Moutier le musée leur offre un répit

A l’heure où les fleurs fanent habituellement, à Moutier le musée leur offre un répit
A l’heure où les fleurs fanent habituellement, à Moutier le musée leur offre un répit

Qui dit fleur pense parfum, couleur, voire saveur, tant d’entre elles sont comestibles. Notre rapport aux fleurs passe donc par nos sens, il est émotionnel et généralement plutôt positif. Par leur beauté vivante, ils nous font du bien. Ils entrent dans la composition de produits de soins, prêtent leur nom aux rues de nos villes et aux nouveau-nés, principalement féminins, mais aussi parfois masculins.
Les fleurs, sauvages ou cultivées, nous accompagnent dans de nombreuses circonstances de la vie, nous entourent pour notre bien-être : jardin, balcon, intérieur. Ils colonisent les meubles et objets de notre quotidien : papiers peints (dans la cage d’escalier, clin d’œil nostalgique de Claire Liengme avec ses croquis floraux décolorés), tapis, rideaux, vaisselle, etc. Ils envahissent nos vêtements et, à travers le tatouage, même notre peau. .
Même coupés, ils continuent de jouer le rôle de porte-bonheur pour nombre d’événements dont on souhaite être heureux : déclaration d’amour, mariage, anniversaire, retrouvailles, invitation, gratification (nomination, prix, etc.). A ce titre, elles prennent valeur de consolation ou de compensation dans des circonstances moins favorables : excuses pour les torts commis, consolation (maladie), deuil (cérémonie, enterrement).
Un sujet presque aussi vieux que les
Avec cette thématique, le Musée des Arts du Jura se penche sur une partie chronologiquement et métaphoriquement très vaste de l’histoire de l’art. Les fleurs stylisées ou naturalistes font partie des sujets privilégiés par les artistes depuis l’Antiquité, comme en témoignent les chapiteaux de colonnes, les frises égyptiennes et grecques, et les fresques des villes englouties par l’éruption du Vésuve, comme Stabies par exemple. Le Moyen Âge n’a pas non plus négligé les fleurs, comme en témoignent les enluminures ou l’héraldique (fleur de lys).
Déjà à cette époque, avec la Renaissance et plus encore au cours des siècles suivants, la fleur se voyait renforcée dans sa charge symbolique, variable selon son apparence. Des fleurs vives ou coupées, choisies pour leur essence, accompagnent les figures, notamment féminines (le musée leur consacre une salle entière), pour signifier la beauté, la pureté, la virginité (le lys marial), la fragilité, la perte de la vie. la virginité (la rose ; un intrigant tableau de Gérard Bregnard semble lié à ce thème).

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Un Ardéchoise nella Star Academy
NEXT Lavelanet. Projection du chef-d’œuvre « La Caccia » de Carlos Saura