Qui était Kaseem Rayan, alias Ka, le rappeur de Brownsville décédé en octobre ?

Ka, ancien pompier new-yorkais et rappeur underground emblématique, est décédé à l’âge de 52 ans, mais son alter ego musical Ka continue de résonner à travers ses paroles.

Le ka dans l’Egypte ancienne, une définition de Wikipédia : «Ka est l’énergie vitale et un double spirituel qui naît en même temps que l’homme.“Selon la légende”le ka survit dans la tombe après la mort grâce au culte funéraire et aux offrandes de nourriture». Dans l’actuel Brownsville, un quartier de Brooklyn réputé pour être l’un des plus redoutés si l’on apprécie la vie, Ka est le rappeur sosie de Kaseem Ryan, ancien capitaine des pompiers de New York qui aurait été l’un des premiers à tomber dans le piège. les décombres des tours le matin du 11 septembre 2001. Le 12 octobre, Kaseem Rayan décède subitement à l’âge de 52 ans. Ka, célébré avec ferveur, perdurera.

Sa musique a toujours évolué dans un spectre underground, depuis les premiers beats du collectif Natural Elements, en passant par Nightbreed (le duo formé avec Kev, décédé en 2015), et jusque dans les LP d’une carrière solo exemplaire débutée en 2008. .avec l’album Travail du fer. Son monde se limite à Brownsville. SUR Capotrap : «J’ai grandi dans le quartier / Les cheveux deviennent gris dans le quartier / Sur le point toute la journée dans le quartier / Survivre dans le quartier / Des négros vivent dans le quartier / Ils meurent probablement encore dans le quartier.» Mais Ka est plus un chroniqueur qu’un reporter, un narrateur, un narrateur qui codifie, un témoin, comme Allen Ginsberg dans le poème Crier. Ses paroles, liées aux mythes de l’humanité, parlent du racisme structurel en Amérique, de la drogue, de la violence sociale et de la violence en général. En général L’enfer sur Terre : une décennie de rap-fiction (Audimat éditions), Mohamed Magassa et Nicolas Pellion enrichissent la thématique de son album Descendants de Caïn (2020) : «On ne sait plus si l’Ancien Testament éclaire l’histoire du quartier ou vice versa.

Cartographie du rap

Une chanson, Monsieur l’officiercela lui vaut la réputation d’un chef anti-policier, de patriote ingrat, lui qui a risqué sa vie dans ces deux tours réduites en poussière, tout cela pour avoir dit la vérité : “J’ai fait vœu de protecteur de serveur / Tout ce que vous faites maintenant n’est que manque de respect et meurtre / Je vous demande de ne pas blesser mes enfants / C’est ici que vous travaillez, c’est là que je vis.« Là où il vit, la communauté… toutes ces choses que le rap continue de cartographier aujourd’hui, alors que nous entendons de sombres nouvelles des États-Unis concernant son homologue plus capitaliste, à la lumière du procès de Diddy pour trafic sexuel, extorsion et plus encore si vous voulez. “Je ne peux pas me permettre d’en perdre un ou d’échouer / Parce que si l’un d’eux réussit, nous le faisons tous», rappa Témoignage testéun morceau tiré de Le voleur à côté de Jésusson dernier album sorti en août dernier. Un refrain qui ressemble à une devise.

 
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